vendredi 29 avril 2011

Gunung Bromo II – To the crater

Sur les pentes du volcan, ce cavalier admire la vue
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Il y a deux jours, je vous racontais que nous nous étions levés à 3h30 du matin pour assister au lever du soleil sur les volcans Bromo, Semeru, Tarub, et compagnie. Voici la suite de l'histoire...

Vers 6h du matin, après avoir admiré ces cônes fumants et le lever de soleil, nous regagnons donc notre Jeep et descendons vers la caldeira, cet espèce de lac de cendre, de cirque sombre, au milieu duquel surgissent ces îles volcaniques. En fait, curieusement, cela m'a rappelé Santorin, en Grèce.


Des pentes verdoyantes, où l'on cultive chou, brocoli et pomme de terre, nous passons à un paysage lunaire, quasiment unicolore: cendre. Du noir et du gris, partout. En réalité, de la poussière de roche désintégrée dans les profondeurs du volcan, couvrant tout, absolument tout, à des kilomètres à la ronde. Et puis cet épais nuage de fumée. Nuage duquel nous nous rapprochons, un peu inquiets... Nous garons la Jeep à environ un kilomètre du cratère. La piste n'est plus praticable au delà.
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Au milieu de ce paysage surréaliste, des paysans-cavaliers Genghis Khaniens nous attendent avec leurs chevaux, espérant que notre fatigue leur fasse gagner quelques roupies, mais c'est à pied que nous terminons le trajet. D'autres, venus avec leurs vieilles motos pétaradantes, font chauffer leur eau sur un feu de bois, et tentent de nous vendre un kopi (café) ou des « Chinese instant noodles » (nouilles déshydratées en pots).
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Les loueurs de vêtements chauds nous avaient prévenus (c'était dans leur intérêt). En effet, il faisait frais, à 4h, là haut, au viewpoint, et nous nous étions donc allègrement couverts de tous les vêtements que nous avions avec nous (trois T-shirts, 2 paires de chaussettes, polaire, K-way...) Mais ici bas, la température monte, nous sentons que nous nous approchons de l'enfer... au sens propre!


Des pierres volcaniques fraîchement crachées, légères et tranchantes, jonchent le sol. Leur couleur métallisée est étonnante. Nous en ramassons une, en guise de souvenir.

La veille au soir, de nuit, nous avions réussi à voir quelques jets de roche en fusion, mais ce n'était rien comparé aux photos que l'on nous montrait, prises un mois et demi plus tôt, quand la descente au cratère était absolument inconcevable... sauf pour le photographe en question!
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And the winner is...
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« Kopi, Misterrrrr, Kopi! »
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Le soleil tape dans cette cuvette naturelle où la couleur sombre du sol et de la montagne emmagasine la chaleur. La lumière du ciel est aveuglante. Les couches de vêtements s'enlèvent vite. Et puis cette cendre, c'est comme du sable extrêmement fin, elle vole de partout, se colle sur la peau et bouche nos pores transpirants, s'incruste dans nos cheveux, pénètre dans nos appareils photos et au fond de nos sinus. Plus on s'approche, et plus la marche devient difficile.

Les derniers mètres sont vraiment pénibles. Lors de l'ascension du cratère, les pieds s'enfoncent comme dans de la farine (de blé noir, dirait un vrai breton), nos vêtement nous collent à la peau, la chaleur est suffocante...
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Allez, courage Tina, plus que quelques mètres
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Mais arrivés là haut, la récompense est de taille. Excitation soudaine. Accélération du pouls. Des frissons nous parcourent de la tête au pieds. Difficile de ne pas lâcher quelque juron, même pour une Madame Lequenoy, en se trouvant sur la crête, face à cet énorme trou béant à même la terre. Là, à nos pied, à quelques mètres, il crache de la fumée et gronde en permanence dans ses profondeurs. La pente vers le trou est raide. Comme pour beaucoup, et mon vertige n'aidant pas, mon réflexe est de me coucher pour admirer le spectacle. Pas envie de terminé cuit comme un oeuf dur!
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Régulièrement, il se calme, laissant - paradoxalement - un inquiétant silence de plusieurs secondes. Les quelques voyageurs que nous sommes nous regardons, et retenons nos respirations, nous demandant tout à coup ce que c'était que cette folie, et si nous avons bien fait de venir jusque là... Puis cette bête énorme explose de plus belle, et lâche alors dans le ciel un énorme nuage de fumée grisâtre,, qui monte doucement, inondant le cratère sur lequel nous nous trouvons dans un brouillard de cendre et de poussière. Imaginez un énorme coup de tonnerre qui n'en finit pas, venant de sous vos pieds, faisant trembler le sol. Vue, ouïe, sensations physiques dues au vibrations du sol, odorat... Tous nos sens sont en alerte.

Difficile de ne pas se demander ce qu'il adviendrait du malheureux qui glisserait de cette crête d'à peine 50 centimètres de large par endroits. Certains ne tiennent pas deux minutes, et repartent aussitôt en bas du cratère - nous ne donnerons pas de noms, ils se reconnaîtront ;) D'autres – qui se reconnaîtront également - scotchent littéralement sur le bord, à attendre la prochaine explosion, et la suivante, et la suivante, sans se lasser, à être stupéfaits par l'ampleur du nuage qui sort de terre, à se demander ce qui peut provoquer autant de bruit, autant de force, ce qui peut exactement se passer en bas là bas.
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Entre deux explosions, je tente une photo du "trou", qui, pour vous donner une idée de l'échelle, doit bien faire 30 mètres de diamètre!
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Lorsque nous avons eu tout notre saoul d'explosions, de fumée et de poussière, nous repartons vers les cavaliers et la Jeep, nous retournant à chaque détonation.
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Puis nous remontons, ressortons de cet infernale cuvette, et rejoignons les quelques losmens (guest-houses familiales) de ce petit village d'une autre planète. Ici, nous nous sommes senti à tour de rôle en Amérique Latine (sur les pentes abruptes des montagnes), en Mongolie (en regardant tout ce vert et tous ces cavaliers), et sur la Lune.
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Notre équipée se pose alors dans l'hôtel qui donne sur le volcan, pour avaler un brunch à l'indonésienne largement mérité. Café javanais, nouilles sautées, riz frit, soupe de poulet épicée, chips de crevette. Tous, dévorons nos assiettes comme des ogres.

Nous apprenons (par Virginie) que Blaise est écrivain voyageur, (il a notamment reçu le prestigieux prix Nicolas Bouvier pour son bouquin « Un billet aller-simple », entre autres). Maximum Respekt! Nous sommes fascinés et regrettons de ne pas avoir plus de temps pour parler d'un sujet qui nous passionne tous (Nathalie a consacré son mémoire de Master au récits de voyages). Mais ils (Blaise et Virginie) doivent reprendre une Jeep pour gagner Malang, un autre village de montagne.

Pour les curieux, voici son site web: http://blaisehofmann.com/
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Une fois sortis du restaurant, vers 11h, les nuages ont entièrement recouvert le paysage. Le spectacle est terminé, la température commence déjà à redescendre. Tina et moi hésitons une minute a rester une nuit de plus, et puis décidons finalement de redescendre "à la ville".
Nathalie, Tina et moi faisons donc nos sacs et montons dans un bemo. Portes et fenêtres ouvertes, entassés à 20 dans la petite camionnette rouillée, les genoux compressés sur les banquettes étroites et trop rapprochées, nous descendons joyeusement les routes pentues de Java, avec les mamies locales, le toit chargé de paniers de légumes qui seront vendus au marché du bled un peu plus loin. Sur les "routes" couvertes de coulées de cendres, longeant d'effrayants précipices, ce bemo nous ramène, Inch'Allah, en bas de la montagne, à Probolinggo.
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Je vous rassure, nous nous sommes beaucoup demandé si les freins (qui couinaient méchamment) allaient tenir, mais ils n'ont pas lâché. En repartant d'un volcan en semi-éruption, cela aurait vraiment été naze!
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A bientôt.
T&B

mercredi 27 avril 2011

Gunung Bromo I - To the viewpoint

5h du matin, le soleil est encore bas, le Bromo gronde dans ses profondeurs et crache tout ce qu'il peut dans le ciel... et le Semeru surveille, au loin.
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(S'il vous plait, cliquez sur les photos pour les agrandir, parce que je ne parviens pas à les afficher en taille plus grande sur le blog, et là... ces vignettes sont un peu ridicules pour un spectacle aussi grandiose!)
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Bonjour à tous!
Il y a quelques jours, nous étions dans l'Est de Java, et nous avons eu la possibilité d'aller passer quelques temps près du volcan Bromo, qui est depuis quelques mois en alerte 3 (sur une échelle de 5), ce qui veut dire qu'il est en théorie interdit de s'en approcher à moins de deux kilomètres.
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Doucement, le soleil et la brume se lèvent sur Cemoro Lawang, le village qui fait face aux volcans
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Nous avons passé la journée et dormi (pas beaucoup!) dans un petit village perché à plus de 2300 mètres, (où on s'est un peu caillés!), qui fait face à plusieurs volcans, dont le Bromo, qui fumait et grondait sérieusement. Tout cela pour pouvoir aller voir le lever de soleil depuis un viewpoint à 2700m.
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Un bout du trajet se faisait en Jeep. Avec 3 autres francophones, nous nous sommes réunis pour nous partager les frais. Nous avons donc fait la connaissance de Nathalie, Blaise et Virginie.
La fin du trajet devait se faire à pied... A 4h du matin, sur les chemins étroits, dans la nuit, lampe frontale sur la tête et avec le ventre vide, je vous assure que les pentes paraissaient sacrément raides!
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A droite, à gauche, le spectacle était partout, nous ne savions plus trop où donner de la tête!
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A partir de 5h, le spectacle se dévoilait, au fur et à mesure que le soleil montait, que la lumière changeait, que la brume évoluait. Difficile à décrire, même pas sûr que les photos rendent 10% de la sensation... mais ça a été un sacré moment. Un des meilleurs passés en Indonésie, c'est certain.
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Régulièement, le volcan explosait, lâchant une épaisse fumée chargée de cendres à des centaines de mètres de haut.
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Nous avons scotché un bon moment là haut, hébétés devant la majestuosité de ce qu'on avait devant les yeux, et enquilosés par le réveil qui avait sonné beaucoup trop tôt.
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Les paysans proposaient leurs chevaux pour faire la montée
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Il ne faisait pas chaud, on nous avait prévenus, et le café servi là-haut dans des pots de yaourts "recyclés" fut tout de même le bienvenu.
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Nathalie et Tina à gauche, Blaise et Virginie à droite.

Après le viewpoint, nous n'étions pas au bout de nos émotions, puisque on nous a mené en bas... jusqu'au cratère! Si si!
Mais il est tard, donc je vous raconterait (et montrerait) cela demain!
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Buona notte!
T&B

vendredi 22 avril 2011

Bye Bye Bali

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Bonjour!

Dans notre dernier billet, Sébastien vous a laissé comprendre que nous étions à Nusa Lembongan, une petite île paradisiaque (en fait il y en a trois), au sud-ouest de Bali. L'endroit nous a ensorcelés! Nous avons eu du mal à le quitter et sommes restés plus de temps que prévu, changeant d'avis après avoir annoncé à tout le monde notre départ. Les paysages étaient spectaculaires, les gens très sympa, la nourriture délicieuse, la mer bleu turquoise et pleine de poissons et de coraux colorés.
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En arrière plan, le volcan Gunung Agung, la montagne sacrée des Balinais
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Nous nous sommes trouvé une guest-house pas chère, sur la plage, et nous prenions une grande partie de nos repas et cafés les pieds dans l'eau, la mer étant vraiment à deux mètres. Nous avons découvert l'île à pied, en scooter et même avec un bateau qui nous a emmené faire du snorkling (plongée avec masque et tuba) à droite et à gauche. Comme d'habitude, nous passions pas mal de temps à papoter avec d'autres voyageurs, autour de la table, en prenant le café ou en mangeant. Tout ça a fait vraiment du bien à Sébastien qui est, je crois, complètement guéri. :)
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Ces femmes récoltent des algues qui seront séchées sur les plages et revendues au Japon pour des produits cosmétiques
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Après Nusa Lembongan, nous nous sommes dirigés vers le nord-ouest de Bali, à Pemuteran, qui est connu pour la plongée et le snorkling qui y sont excellents. Il n'y a pas beaucoup de touristes et ceux qui y viennent, c'est en général pour la plongée. Il s'agit d'un village sympathique et vert qui se situe au bord du seul parc national de Bali. Notre séjour y a été court, à peine plus long d'une journée entière, mais extraordinaire, grâce à la gentillesse des gens que nous y avons croisés. Nous dormions chez une famille balinaise qui, occasionnellement, loue ses deux chambres à coucher à des voyageurs. Ils ne parlaient pas beaucoup anglais, mais étaient vraiment très gentils, hospitaliers et généreux. Ils nous apportaient plusieurs fois par jour des assiettes de fruits (bananes, papayes, ananas, pastèque). J'adorais leur salle de bain à la locale: elle était située à l'extérieur, des galets noirs, par terre sous la douche, en guise d'évacuation d'eau! La nuit, nous prenions la douche sous les feuilles de bananiers et au dessous du ciel étoilé (il n'y avait pas de toit). Génial!

Nous sommes arrivés dans ce village avec un très gentil couple d'Américains de notre âge (Ian et Laura), le genre qui donne envie de découvrir le Wyoming. Nous avons passé quasiment tout notre temps avec eux et avons beaucoup apprécié leur compagnie.

Tout dans ce village respirait la gentillesse. Dans les warungs (restos locaux), on nous offrait des pisang goreng (bananes frites) et j'ai même rencontré des Slovènes (!!!) qui habitent là depuis plus de dix ans et y donnent des cours de plongée en bouteille. Ca m'a fait bizarre de pouvoir parler slovène à l'autre bout du monde. :)

Nous y avons fait le meilleur snorkling jusque-là. L'eau était très propre et surtout pleine de poissons et de coraux en grande variété et en nombre impressionnant.
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Tout ça vous laisse comprendre que nous ne sommes plus à Bali. Effectivement, nous nous trouvons actuellement à Java et venons de passer deux jours extraordinaires au pied du fameux volcan Gunung Bromo, mais de tout ça, nous vous en parlerons dans le prochain billet... ;)

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A très bientôt!

T&B

vendredi 15 avril 2011

Trop belle la vie!


Coucou à tous!
Ouh là là, que la vie est dure à Nusa Lembongan. Imaginez! Nous sommes à une table en bois, à l'ombre d'un palmier, face à la mer (2m)... face à Bali, en fait, qui est à 18km. L'eau est bleue, il y a un petit vent rafraîchissant. Au loin, les surfeurs s'éclatent sur de parfaits rouleaux, et nous, on sirote un capuccino en regardant nos emails... et en pensant à vous. Bon, OK, la connexion est super lente, et c'est du capuccino en poudre! Mais vraiment, c'est le pied!
Le propriétaire du restaurant vient de me donner un bouquin de John Irving ("Un mariage poids moyen", pour les amateurs de l'auteur)... il a pas voulu me le vendre, le bougre! Le monde à l'envers...
Bref, juste pour vous dire que je continue à me retaper, même si j'ai toujours la langue blanche (c'est l'un des symptômes de la fièvre typhoïde). A vrai dire, c'est le dernier symptôme qui traine, on ne sait pas trop pourquoi. Espérons que je ne rechute pas.
Bob est en train de chanter "Don't worry about a thing, 'çause every little thing's gonna be all right...", donc je crois qu'on va pas trop s'en faire!
Voilà. Tina et moi vous faisons de grosses bises, cette fois, parfumés au poisson grillé...
A très bientôt.

mardi 12 avril 2011

Nouvelles d'Ubud

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Salut à tous.
Allez, je reprends un peu la plume à Tina pour vous donner quelques nouvelles, « de vive voix ».
Voici quatre jours que nous sommes revenus à Ubud. Ce gros village est vraiment ce qu'il me fallait en ce moment. Des restaurants sympas où l'on mange bien, où l'on rencontre d'autres voyageurs avec qui l'on refait le monde en attendant que l'averse passe (chaque après midi ces derniers jours!), où l'on découvre de nouvelles spécialités indonésiennes, et où je vais peut-être pouvoir reprendre les quelques kilos laissés à Makassar...
Une petite guest-house d'à peine 6 ou 7 chambres, où le calme parait-être le maître mot, où les lapins, les chats et un petit chien se partagent paisiblement le jardin fleuri, où l'on nous donne un plein thermos de thé chaque matin pour tenir toute la journée à siroter une tasse sur la terrasse de notre bungalow, où les pancakes à la banane (avec un peu d'essence de vanille) du petit dèj sont à tomber par terre...
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Le marché d'Ubud, où l'on peut s'approvisionner en fruits comme en artisanat... pour peu qu'on ait la patience de marchander un bon moment...
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Oui, ça va mieux. J'ai terminé mon traitement antibiotique et je n'ai (cette fois) pas rechuté. Donc on tient le bon bout. En revanche, je suis toujours un peu à plat, mais ça n'est rien comparé à ce que c'était il y a encore quelques jours. Je dors bien, je mange bien.
Au passage, je tiens à tirer publiquement mon chapeau à Tina qui s'est super bien occupée de moi pendant ces deux dernières semaines, où ça n'a vraiment pas été drôle pour elle. Imaginez vous coincé(e) avec un malade qui gesticule dans tous les sens (entre la tremblote et les douleurs dans les membres) pendant 24h, dans une chambre de guest-house miteuse... Alors que je ne dormais pas de la nuit, elle veillait avec moi, alors que je vomissais, elle m'amenait de nouveaux sacs plastiques, alors que je me plaignais, elle supportait... Une vraie petite infirmière! J'ai eu de la chance de l'avoir près de moi pendant cette mauvais passe. Vraiment.

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Ubud, on vous en a déjà parlé, c'est un endroit vraiment agréable, plein d'artistes (peintres, sculpteurs), et d'artisans qui travaillent le bois comme personne.
Et puis c'est le centre culturel, le cœur spirituel de l'île. En ce moment même, depuis le temple principal, quelqu'un joue des airs sur une sorte de carillon depuis une bonne heure. Ce doit être une forme de prière, il faudrait qu'on se renseigne, toujours est-il que c'est plutôt agréable.
Évidemment, c'est aussi un endroit assez touristique, mais c'est un tourisme respectueux et bien géré, un peu baba-cool, yoga-zen. C'est parfois un peu barré, ça peut friser le ridicule (genre la nana en train de méditer au dessus de son assiette pour capter l'énergie de ses lentilles...)
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Ganesh, le dieu-éléphant de la prospérité
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Bref. Ici, c'est No Stress toute la journée, donc je pense que l'on va vite reprendre la route, direction la petite île sans voitures du nom de Nusa Lembongan, à trois heures de bateau, au Sud-Est de Bali. Et puis ensuite on pense repartir vers l'ouest (de Bali), pour enfin gagner Java. Le planning a été revu avec modestie. Moi qui, à Hong Kong, m'imaginais arpentant les montagnes à la recherche des Korowaïs, les Papous vivant dans les arbres, où remontant les fleuves de Bornéo en bateau, puis en pirogues, jusqu'aux réserves d'orangs-outangs... Je rage un peu, mais c'est comme ça. Il faudra sans doute revenir.
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Incroyable ce qu'elles peuvent porter sur leur tête!
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... sous la pluie, en train de pêcher dans les bassins du temple.
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A très bientôt.

T&B

vendredi 8 avril 2011

Fin de galère

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Bonjour,
Voici quelques nouvelles de Sébastien.
Après l'hôpital, il a passé une nuit difficile, il ne pouvait pas dormir à cause de la nausée. Il a même revomi deux fois. Le lendemain nous sommes retournés à l'hôpital pour avoir un traitement antibiotique, car la maladie n'était visiblement pas terminée. Ça a marché de manière miraculeuse: la nuit d'après, il a dormi comme un bébé ,de 17h jusqu'à 7h le lendemain matin!! :) Depuis, il est en état presque normal (il est toujours fatigué) et doit prendre des antibiotiques pendant encore trois jours.
Nous avons donc été bloqués à Makassar une bonne dizaine de jours. La ville n'est pas intéressante du tout, pas belle, insalubre, il y a des odeurs bizarres de partout. C'est surtout très sale. C'est le genre de ville où on passe une nuit en voyage, car elle est incontournable, mais pas plus.
D'un autre côté, c'était une chance que Sébastien soit tombé malade dans un endroit où il y avait un hôpital. Les choses auraient pu être très graves si ça nous était arrivé dans la brousse, loin de tout, comme à Bira où nous étions deux jours avant. C'est une maladie dont les complications peuvent être fatales si l'on ne trouve pas de l'aide suffisamment tôt... :/
Sébastien est maintenant assez fort pour que nous puissions enfin changer d'endroit. Nous avons tout de même changé nos plans et repartons cet après-midi pour Bali. Nous retournons à Ubud, que nos avons adoré tous les deux, où Sébastien peut facilement se reposer davantage. Nous allons pour l'instant éviter les endroits difficiles pour privilégier ceux où c'est plus "facile" de voyager (Bali, Java).
Pour changer de thème, voici encore quelques photos réalisées depuis un mois.
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A très bientôt!
T&B

lundi 4 avril 2011

Une nuit de stress... et suite

Bonjour,

Il y a trois jours, dans le billet précédent, je disais que Sébastien se rétablissait peu-à-peu. J'ai parlé un peu trop tôt, car le soir même, son état s'était détérioré: il recommençait à vomir, cette fois, toutes les demies-heures, alors qu'il n'avait quasiment rien avalé des 5 jours précédents. Il se tortillait sur le lit, tellement il avait mal de partout, et avait de violents spasmes. Ça faisait peur... On a appelé le médecin qui est venu le voir à notre guest-house. Il parlait bien anglais. Il a dit qu'il avait attrapé la fièvre typhoïde, une maladie tropicale très répondue en Asie du Sud-Est, qui se propage par l'eau ou la nourriture contaminées (manque d'hygiène). Il a prescrit des médicaments, je suis allée les chercher, mais rien à faire, impossible pour Sébastien de les avaler, il vomissait tout.


La nuit son état s'est encore empiré, il a vomi six ou huit fois de la bile, n'arrivait même plus à boire de l'eau et était au bord du délire. J'ai eu très peur. On l'a emmené aux urgences. Un employé de la guest-house, parlant anglais correctement, est venu avec nous, et heureusement, car la plupart des employés de l'hôpital ne parlaient qu'indonésien. On l'a tout de suite pris en charge, on lui a fait une piqure pour arrêter les vomissements et on lui a mis une perfusion qu'il a gardé pendant les trois jours. On a pris une chambre «V.I.P. C» (où il y avait aussi un lit pour moi), qu'on payait environs 40€ la nuit. Elle était simple, mais bien, les repas étaient copieux et bons! Le gros problème restait le bruit: avec deux mosquées à côté, il était difficile d'échapper aux appels des muezzins (ça commence à quatre heures du matin), et puis avant-hier, toute la journée, on a eu le droit à des concerts de rock et de métal super forts, juste en bas de l'hôpital, et qui ne se sont arrêtés qu'à minuit!!
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Nous avons donc passé trois jours à l'hôpital, à attendre l'avis du médecin, pour savoir de quelle maladie il s'agissait. Ils avaient a priori exclu la dengue, mais n'étaient pas sûrs par rapport à la fièvre typhoïde.

Ce matin le médecin est passé nous voir et nous a annoncé qu'il s'agissait bien de la fièvre typhoïde. Il a également dit qu'il était tiré d'affaire, mais que désormais il allait falloir être plus vigilant quant à ce qu'on mange et où on le mange.

Sébastien était fou de joie de sortir. Dès le deuxième jour, il allait beaucoup mieux et avait du mal à rester en place. Il n'arrêtait pas de piétiner autour du lit, la perfusion ne lui laissant pas la possibilité de s'éloigner plus que ça (il se sentait comme un voyou menotté au radiateur, pendant une garde-à-vue de trois jours). Il avait envie de sortir, il mangeait plusieurs fois par jour et commençait à nouveau à se moquer de moi et à me taquiner... la preuve de son rétablissement.

En sortant nous sommes allés au Carrefour de Makassar (si si, il y en a un, vive la France! :)) pour acheter des produits qui lui faisaient envie (avocats, Babibel, yaourt à la fraise, pommes...) et depuis il n'arrête pas de lever les yeux aux ciels en disant: « Oh, miska, je revis là!!! »

A bientôt!

T&B

vendredi 1 avril 2011

Toujours à Makassar...

Bonjour à tous,
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Nous sommes toujours bloqués à Makassar, et non pas pour nos extensions de visas indonésiens (nous les avons eues), mais parce que Sébastien est tombé complètement malade. Ça a commencé à la sortie des sept heures de trajet de Bira à Makassar, (à 12 dans la voiture...). Depuis il endure vomissements, fièvre, spasmes, mal au coeur, mal dans les os et dans les muscles, insomnie, il n'a plus d'appétit... bref, pas cool.
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Le jour suivant, nous sommes allés chez le médecin pour nous assurer qu'il ne s'agissait pas d'une sale maladie tropicale. Nous sommes quand-même dans une région où il y a le paludisme et la dengue. Le médecin et l'aide-soignante ne parlaient que quelques mots d'anglais, mais on a réussi à se comprendre grâce aux mots transparents entre le bahasa indonesia (lingua franca en Indonésie) et l'anglais. Le cabinet était assez grand, ce qui accentuait encore plus le fait qu'il était vide. Il n'y avait qu'une grande et une petite table, la première servait de bureau au médecin et la deuxième, à poser quelques instruments qui se résumaient à un thermomètre, un tensiomètre et un stéthoscope. Il y avait aussi un petit lavabo avec une glace, un pèse-personne et un lit. C'est tout. Ça change de Hong Kong où dans les cabinets de médecins et de dentistes on se sent dans un film de science-fiction, l'Europe semblant vivre encore à l'âge de pierre.
Nous sommes ressortis de l'hôpital avec des médicaments (antibiotiques), mais sans savoir de quelle maladie il s'agissait.
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Depuis, l'état de Sébastien s'améliore peu à peu et dans quelques jours il sera en mesure de reprendre la route.
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J'ai trouvé un internet café avec une connexion rapide, du coup j'en profite pour vous mettre quelques vidéos... :)
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Sébastien dans l'eau à Padangbai, Bali.
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Une petite vidéo filmée d'un «pete-pete» (à prononcer pétez-pétez!), mini-bus local à Makassar. Les rickshaws que vous voyez se nomment «becak» (à prononcer bétchak) et sont partout.
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Sur la route de Bira, à treize dans un Kijang, avec un bébé qui pleure et une fille qui vomit...
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À très bientôt! :)
T&B