vendredi 27 mai 2011

Kunming - 1900 m


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Allez, voici un deuxième billet, sur la suite de notre traversée du Yunnan.
Après Yuanyang, nous avons pris la route de Kunming. Nous n'étions pas seuls. En effet, en voyage "backpacker", comme disent les anglo-saxons, on rencontre vite du monde. Du monde sympa. Et on a souvent plus ou moins les mêmes itinéraires. Par conséquent, il arrive régulièrement que l'on passe deux, trois jours avec certains, comme les Américains Ian et Lora, ou les Parisiens à l'accent du Sud Maxime et Marion, à Bali. Parfois, c'est même plus long, une semaine, comme avec Nathalie, à Java.

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Sur la route Sapa - frontière chinoise, nous avons rencontré Bill, le Canadien globe-trotter aussi invétéré que modeste et agréable. Cela fait donc une petite dizaine de jours que l'on se suit. Demain, nous continuons la route dans les Gorges du Tigre Bondissant, avec d'autre voyageurs rencontrés ici, à Lijiang, dont l'américaine Tay. A Yuanyang, nous avons aussi rencontré les Finlandais Laura et Jaakko, avec qui nous avons visité la région des rizières, puis sommes descendus sur Kunming...
Bref. Pour mon anniversaire, nous étions donc tous les 5, à Kunming, avec Bill, Jaakko et Laura, et c'était très cool. Ils nous ont trouvé un petit gâteau (mais n'ont pas réussi à trouver les bougies!!). On a passé un moment très sympa. Les adieux avec Jaakko et Laura ont été très émouvants.
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Kunming, c'est donc la capitale du Yunnan, située sur un plateau, à 1900m d'altitude. C'est une ville moins grande et plus agréable que je ne l'imaginais, avec des beaux temples, et de grands parcs verts et animés, avec des petits-vieux par milliers qui jouent au mah-jong ou aux cartes, dansent sur de la musique traditionnelle ou de la techno, chantent en chorale, jouent de la musique traditionnelle en orchestre, etc. Bref, ils ne restent pas seuls, ils se bougent, passent du bon temps, et Tina et moi étions tous les deux émus devant ce spectacle...
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A bientôt pour la suite!

T&B
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De retour en Chine


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Après Sapa, nous avons bouclé nos sacs-à-dos et sommes partis à la frontière chinoise. Il était 7h30 du matin et nous n'étions pas tranquilles, sachant que Sébastien, étant français, pouvait avoir des problèmes à la douane. Il y a eu du suspense car les douaniers vietnamiens ne le laissaient pas passer, feuilletant son passeport de bout en bout, vérifiant tous ses tampons un par un... Ca leur a pris une bonne quinzaine de minutes.
Nous avons donc traversé à pied le pont au dessus du Fleuve Rouge qui forme la frontière naturelle entre le Vietnam et la Chine et de l'autre côté, c'était la même histoire, sauf que cette fois ils ont fait passer tous les Chinois qui étaient en file derrière nous par un autre comptoir... pas bon signe... mais au final ça s'est bien passé... ouff. Ce n'était apparemment qu'un problème technique de scan.
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Une fois en Chine, nous avons appris que nous étions bloqués pour 24h sur place, puisqu'il n'y avait plus de bus pour l'endroit où nous voulions aller, Yuanyang. Nous nous sommes donc payé un bon hôtel avec des petits savons et shampoings, un bar avec des boissons, des préservatifs (!!!), de grandes serviettes, une luxueuse salle de bain... ça nous changeait des guest-houses habituelles.
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Le lendemain un bus pourri avec des freins douteux et une boîte de vitesse craquante nous a emmené sur les routes sinueuses des montagnes du sud du Yunnan. Nous sommes arrivés à Yuanyang en fin d'après-midi, sains et saufs mais un peu éreintés par les sept heures de voyage.
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Heureusement que la grande soeur est la...
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Yuanyang est un village connu pour ses pittoresques rizières en terrasses et ses minorités ethniques colorées. C'est comme Sapa, mais en encore plus authentique. Nous étions quasiment les seuls blancs dans le village. Nous y avons visité les rizières au lever du soleil, des villages des populations Hani et Yi et le marché hebdomadaire du village qui rassemble toute une population descendue des montagnes à l'occasion.
Voici quelques images.
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L' enfant, le billard, et Mao
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Eh bien oui! Les gencives de porc, ca se mange!!!
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A très bientôt,
T&B

lundi 23 mai 2011

Sapa à moto

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Bonjour à tous.

Il nous aura donc fallu quitter Hanoi. Ce fut sous une pluie battante, en train de nuit.
Nous nous réveillons donc en gare de Lao Cai, à quelques centaines de mètres de la frontière chinoise, le 16 mai, à 6h du matin. Il pleut toujours autant. A peine réveillés, nous sautons dans un minibus qui nous emmène dans la montagne, dans le village de Sapa. Une excellente base pour visiter les rizières en terrasses et les villages des minorités ethniques de la région: Hmongs noirs, Tay, Dzay et Dzao rouges en particulier.

Sapa est un bourg animé où se côtoient les voyageurs en chaussures de randonnée et sac à dos North Face et les paysans des minorités, venus avec leurs costumes traditionnels et leurs paniers accrochés au dos, afin d'y vendre et/ou de s'approvisionner en légumes et en viande de buffle au marché du village.
Ils se dégage de cet endroit une atmosphère un peu alpine, très différente de ce que l'on avait vu jusqu'alors au Vietnam. Nous sommes à plus de 1600m, par conséquent, la végétation est plus proche de ce que l'on trouve en Europe. La température est également nettement plus basse, et ça fait du bien, parce qu'à Hanoi, nous étouffions sous la chaleur.

Des groupes de femmes en habits traditionnels baragouinant l'anglais proposent aux voyageurs de les balader dans la montagne, les rizières et un village. Mais ça sent un peu trop l'attrape-couillon pour nous. Nous préférons rencontrer les gens en chemin, et louer une petite moto pour visiter la région nous même.
C'est donc ce que nous faisons pendant deux jours. Cela nous permet de rayonner autour de notre base, Sapa, les cheveux au vent... (Ah non, c'est vrai on portait un casque!), et de nous arrêter où bon nous semble pour faire des photos et pique-niquer nos baguettes-Vache-Qui-Rit face aux rizières. Le temps est superbe. Un pur bonheur.

En sortant des villages les plus « touristiques », le contact avec les populations locale est très facile. Les gens sont très accessibles et se laissent volontiers prendre en photo, même s'ils gardent toujours leur air sérieux. Que l'on n'oublie pas que ce sont des peuples qui ont la vie dure. Les gamins travaillent tôt dans les champs, pieds nus, les jambes dans l'eau des rizières sans doute infestées de tiques et de sangsues. Les femmes portent sur leurs dos des grands paniers en osier, remplis de bois ou de riz, sur des kilomètres et des kilomètres de chemin avec pour seuls souliers une paire de claquettes en plastique rafistolées. C'est « à l'ancienne » que les hommes labourent les terrasses inondées jusqu'à leurs genoux, avec une petite charrue en bois et un buffle.

Le 19 mai, nous quittons l'endroit pour passer la frontière chinoise et aller dans l'équivalent de Sapa, mais au Yunnan. Nous vous raconterons cela la prochaine fois.

T&B
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Sapa - Suite

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mercredi 18 mai 2011

Hanoi

La Rue, c'est le nom de la bière...
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C'était notre base au Vietnam, de notre entrée dans le pays jusqu'à notre départ en train de nuit pour la région des minorités montagnardes de Sapa. Nous avons donc découvert la ville en plusieurs fois, et grâce à Chi et Sylvain, qui nous ont logés, nourris, blanchis, rhabillés, guidés, conseillé et nous ont permis de passer un séjour au Vietnam vraiment reposant, sympa et particulier. Nous les remercions encore une fois pour leur générosité, leur hospitalité, leur disponibilité et le temps qu'ils nous ont consacré, entre visites, explications sur le pays et restaurants typiques.
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Alors, Chi, qu'est-ce que tu nous commandes pour ce soir?
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Au bord du lac de l'épée
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Donc nous avons fait trois petits séjours à Hanoi. Le premier en arrivant, le deuxième après la baie de Halong, et le troisième après Ninh Binh. Et à chaque fois, nous étions ravis de repasser par cet endroit. Hanoi, avec tous ses petits lacs, est une ville vraiment attachante.
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Le voisin de nos hôtes,
sirotant son nectar maison de vodka au fruit de la passion...
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Certes, elle bouillonne en permanence, les motos y pullulent, le bruit y est constant, c'est pollué et la poussière s'infiltre de partout... Mais c'est une ville extrêmement charmante (en particulier la vieille ville). Les cafés y sont à même le trottoir. Les hommes y fument leur surprenante pipe à eau en bambou sur de petits tabourets, en buvant un café vietnamien ou en sirotant du thé, avec un vacarme ambiant de klaxons et de motos pétaradantes. Entre deux cafés, on trouve des échoppes où l'on peut manger un pho, soupe de nouilles qui se déguste avec des herbes fraîches, ou encore des nems, frits ou crus (rouleaux de printemps), également assis sur de tout petits tabourets de dinette de petite fille... D'ailleurs, tout se passe dans la rue: Si on y mange, c'est qu'on y cuisine. On peut aussi s'y faire couper les cheveux, s'y faire raser, s'y faire curer les oreilles. On peut y acheter à peu près tout. On m'y a même proposé de l'opium...
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Traverser, dans ce pays, c'est assez folklorique!
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Ce qui est intéressant à Hanoi, c'est que c'est une capitale encore très asiatique. Les grande villes d'Asie ont tendance à s'occidentaliser à grande vitesse (tour de verre et d'acier, mode européenne, consumérisme, etc.), mais Hanoi garde ses traditions... Même si l'on y donne les prix plus souvent en dollars US qu'en dongs!

Les artistes y sont nombreux. Dans le quartier ancien, on se croirait dans un Montmartre à la vietnamienne: Des petites ruelles qui invitent à être explorées, des affiches de propagande communiste à l'effigie de Ho Chi Minh, père de la nation, sur les murs, des métiers traditionnels transmis de génération en génération et pratiqués à même le trottoir. C'est un spectacle dont on ne se lasse pas.

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À Hanoi, nous avons également rendu visite à l'« Oncle Ho », dont nous parlions plus haut. Reposant dans un gigantesque mausolée (à l'encontre de sa volonté), dans un tombeau de verre. Il est gardé aux quatre angles par des hommes aussi immobiles que leurs uniformes sont blancs, armés de fusils à baillonnette. La salle est plongée dans l'obscurité, seul le corps embaumé du fondateur de la République Démocratique du Vietnam, décédé en 1969, est éclairé, donnant au corps un aspect de poupée de cire à la Madame Tussaud.

La foule, en file indienne et pressée par les gardes, est composée presque exclusivement de Vietnamiens visiblement émus. On regarde, mais on ne s'arrête pas. Impossible de prendre l'homme en photo. Appareils et sacs sont à laisser à l'entrée.
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Chi nous a également emmenés visiter un temple en périphérie de la ville, dans lequel se trouve un moine momifié, qui à décidé de se « laisser mourir » lors de sa dernière méditation... Il gît, assis dans la même position, en lotus, couvert d'or fin, dans une cabine de verre. Mystique à souhait! L'énergie positive de l'endroit est dite et reconnue par toute la population locale.
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Beaucoup plus terre à terre, nous sommes également passés par un endroit plus que surprenant, où la voie ferrée est à 50 centimètres des habitations... Entre deux trains, les habitants de ces « rues » investissent les rails pour y faire la cuisine ou la vaisselle. Le courant d'air produit par le passage des trains permet au linge de sécher plus vite. Les enfants s'y amusent à marcher en équilibre sur les rails... Il va sans dire que c'est un quartier très pauvre où le nombre d'handicapés est énorme, les accidents n'étant pas rares. Lors de notre passage le long des ces habitations de fortune, le train est passé... Ce fut une grosse montée d'adrénaline pour nous deux. Les grincements du trains, le klaxon incessant, ajoutés au frottements des roues à moins d'un mètre sont complètement assourdissants. Les habitants, eux vaquaient à leurs occupations quotidiennes comme si de rien n'était.
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Cette dame est dans sa cuisine.
Elle continue donc tranquillement à préparer sa viande...
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Nous avons effectué beaucoup d'autres visites à Hanoi. Si vous y passez, ne manquez pas le Temple de la Littérature, édifice datant du XIème siècle, le musée d'ethnologie, ou encore les temples, sans oublier de faire le tour du lac de l'épée rendue à la tombée de la nuit, heure à laquelle les jeunes romantiques se retrouvent en amoureux...

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Dans une ancienne maison restaurée, nous tombons sur un tournage de film
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A bientôt!

T&B

dimanche 15 mai 2011

Ninh Binh – Tam Coc

Le petit port de Tam Coc
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Après les pains de sucre dans l'eau, nous sommes allés dans la région de Ninh Binh, à Tam Coc, pour voir ce que les vietnamiens surnomment "la baie de Halong des rizières".
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Nous y sommes allés en train, depuis Hanoi, notre base depuis le début de notre séjour au Vietnam. Nous avions le choix entre voiture « siège dur » et « siège mou ». Tant qu'à faire, nous avons pris le siège dur... Nous n'avons pas été déçus! Le wagon ressemblait à une bétaillère, vu de dehors, avec ses grillages aux fenêtres. A l'intérieur, en effet, les sièges étaient durs: Ils étaient en bois! Des familles entières y voyageaient, de la mamie centenaire au nouveau né, sans doute 4 générations au moins partageaient ce moment, dans ce wagon bruyant et inconfortable. Mais quelle expérience pour nous!
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Pour ceux qui nous suivent depuis le début du blog, Tam Coc ressemble à ce qu'on trouve à Yangshuo et Guilin, dans le Guanxi, en Chine du Sud. La différence, c'est qu'ici, on se promène en barque au milieu de ces formations karstiques étonnantes, et que régulièrement, nous traversons des grottes de plusieurs centaines de mètres de long, en fait, toute la longueur du rocher. Nous passons en dessous. Notre guide rame tranquillement avec ses pieds, avec une aisance déroutante, tout comme tous les locaux. Il faut le voir pour le croire.
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Le paysage de la région est (encore), très joli, malgré les efforts des carrières à descendre les pains de sucre un par un pour en faire des sacs de ciment... Il y a des choses qu'il faut allez voir aujourd'hui. Il sera bientôt trop tard...
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Nous sommes revenus hier sur Hanoi (en bus, cette fois!), et repartons ce soir en train de nuit pour la région de Sapa, dans les montagnes du Nord, près de la frontière chinoise. J'espère que nous pourrons encore nous connecter de là-bas...
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Pour ceux et celles qui s'inquiètent en nous imaginant en train de passer un temps fou à trier-développer-publier nos photos sur le blog... Voici comment on s'occupe lorsqu'il pleut (si si, on vous en parle pas, mais ça arrive parfois...)
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Ca va, ça le fait... On a connu pire...
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A bientôt.
T&B

samedi 14 mai 2011

Une nouvelle contributrice




Bonjour à tous,
Dans environ une semaine, nous passerons en Chine. Et qui dit Chine, dit censure. Et par conséquent, qui dit censure, dit plus d'accès au blog! Mais alors, comment allons-nous vous tenir au courant de nos pérégrinations???
Et bien le temps de notre séjour en Chine (qui dépendra du bon vouloir des fonctionnaires à renouveler le visa de ce petit français que je suis), soit 4 à 6 semaines, ce sera Tata4 qui se chargera de mettre en ligne les textes et photos que nous lui enverrons par e-mail (pour peu que l'on ait accès à Hotmail ou Gmail...)
Ensuite, nous aurons un autre problème: Nous passerons en Mongolie. Donc steppe, chevaux et yourtes ne vont pas forcément de pair avec une connexion haut débit (quoique, on aura sans doute des surprises!)
Bref. La communication entre le 20 mai et mi-juillet sera peut-être plus aléatoire que précédemment. Vous nous en pardonnerez, mais nous commençons donc dores-et-déjà à nous organiser pour parer à la censure pékinoise...

En attendant, restez connectés, dans les jours qui viennent nous aurons pas mal de choses à vous montrer sur le Vietnam!

A bientôt!

T&B







mercredi 11 mai 2011

La baie de Ha Long

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Nous avons passé les trois derniers jours sur une jonque en bois, dans les eaux tranquilles de la baie de Ha Long. Elle s'étend sur 1500 km carrés et est composée de près de 2000 îles karstiques. Pour Sébastien, c'était un rêve d'enfant qui se réalisait... Il avait tellement entendu parler de cet endroit. Il l'a enfin vu.
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Pains de sucre sur une eau tranquille, un temps magnifique, levers et couchers de soleil extraordinaires, kayak dans des lagons cachés au milieu des îles, accessible seulement à marée basse par des grottes, continuant à pagayer dans des villages flottants où l'on rend visite à son voisin en bateau ou encore pour accéder à des plages désertes sur les îles, etc, etc... tous ça pendant trois jours... le pied!! :)))
Voici quelques images qui parleront plus que les mots.
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Certains lagons ne sont accessibles qu'à marée basse
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L'Île aux Singes, notre bateau, et nos kayaks... personne d'autre!
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4h45, depuis le pont supérieur de la jonque...
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Village flottant. On y élève le poisson ou les huîtres.
Épicerie, école, marché...

Tout y flotte sur des bidons et des blocs de polystyrène.
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À bientôt!
T&B