Ce jour là, nous nous sommes levés avant 6h. Nous avons pris nos gros sacs à dos, devenus lourds sous le poids des souvenirs qui s'accumulent. Nous avons pris une dernière fois, émus, le métro pékinois. Nous nous sommes assez attachés à ce pays, et ne savons pas quand nous y retournerons... Un jour, c'est sûr, mais quand?
.
A la gare, l'excitation en nous commence à monter. Nous allons enfin prendre ce mythique transmongolien! Nous nous arrêtons devant le train, et lisons, tout contents, l'enseigne en cyrillique « Pékin - Moscou » sur certains wagons, « Pékin – Oulan Bator » sur d'autres. Nous allons monter dans l'un de ces derniers, mais, pour des raisons financières, allons descendre non pas au terminus, mais à Erlian, la dernière ville avant la frontière mongole pour, le lendemain, sortir de Chine « à pied » (exactement comme nous y sommes entrés), et reprendre un train mongol une fois de l'autre côté. Cela coûte cinq fois moins cher. Dans le train, plein de blancs. Nous n'en avons jamais vu autant depuis le début du voyage, mais avec Malte et Verena, le couple d'Allemands que nous avions rencontrés devant l'ambassade de Russie, nous allons être les seuls à descendre à la frontière.
A la gare, l'excitation en nous commence à monter. Nous allons enfin prendre ce mythique transmongolien! Nous nous arrêtons devant le train, et lisons, tout contents, l'enseigne en cyrillique « Pékin - Moscou » sur certains wagons, « Pékin – Oulan Bator » sur d'autres. Nous allons monter dans l'un de ces derniers, mais, pour des raisons financières, allons descendre non pas au terminus, mais à Erlian, la dernière ville avant la frontière mongole pour, le lendemain, sortir de Chine « à pied » (exactement comme nous y sommes entrés), et reprendre un train mongol une fois de l'autre côté. Cela coûte cinq fois moins cher. Dans le train, plein de blancs. Nous n'en avons jamais vu autant depuis le début du voyage, mais avec Malte et Verena, le couple d'Allemands que nous avions rencontrés devant l'ambassade de Russie, nous allons être les seuls à descendre à la frontière.
.
.
.
Notre premier contact avec les Mongols se fait dans ce même train, dans notre « kupe » (compartiment 4 places), que nous partageons avec deux jeunes mongols étudiant le Chinois à Dalian, en Chine, et qui rentrent à la maison pour les vacances d'été. Nous nous rendons vite compte que oui, les mongols ont les traits asiatiques, mais leur énergie est très différente. Ils sont ravis que nous nous intéressions à leur pays, et nous sortent vite un bouquin de photos sur l'Ouest mongol, la région des chamans et des Kazakhs chassant à cheval avec des aigles, celle où nous aimerions tant aller...
.
Le paysage a évolué devant nos yeux tout au long de la journée; les arbres devenant de plus en plus rares, le sol de plus en plus aride et jaunâtre, laissant peu à peu place au désert de Gobi. Nous avons eu droit à un magnifique coucher de soleil.
.
.
.
Nous descendons donc du train à Erlian, et passons la nuit dans un hôtel bon marché.
.
Le lendemain matin, le passage de la frontière s'avère plus folklorique de ce que nous ne l'avions imaginé. D'abord il faut prendre deux taxis pour aller jusqu'à la frontière. La douane mongole n'étant pas loin de la chinoise, on pourrait facilement imaginer qu'il est possible de la passer à pied. Mais non, c'est interdit. On ne peut la traverser qu'en voiture! Il ne nous reste pas d'autre choix que d'approcher ces vieilles Jeeps mongoles qui attendent pour passer des marchandises en Mongolie, et de leur demander de nous emmener de l'autre côté, moyennant finance, bien sûr. La négociation est dure, ils connaissent la situation et en profitent!
.
Il y a trois sections, en fait: de la route jusqu'au poste frontière chinois (un garde laissant passer les voiture au compte goutte); du poste frontière chinois au poste frontière mongol; et enfin, c'est le deal, du poste frontière mongol jusqu'à la gare de Zamyn-Üüd (3km). Nous avons donc bien fait de refuser de payer le chauffeur tant que le passage n'était pas terminé. Les autres touristes, moins prudents, ont été abandonnés par leurs chauffeurs une fois du côté mongol. Il se retrouvent donc avec leurs sacs à plusieurs kilomètres du bled. Du coup, certains profitent de notre Jeep, où nous parvenons à nous y entasser à 10 plus les sacs de chacun, littéralement assis les uns sur les autres, pour gagner la gare... Je ne pardonnerai jamais à cette jeune française de s'être assise sur les genoux de Sébastien! ;)
.
Le lendemain matin, le passage de la frontière s'avère plus folklorique de ce que nous ne l'avions imaginé. D'abord il faut prendre deux taxis pour aller jusqu'à la frontière. La douane mongole n'étant pas loin de la chinoise, on pourrait facilement imaginer qu'il est possible de la passer à pied. Mais non, c'est interdit. On ne peut la traverser qu'en voiture! Il ne nous reste pas d'autre choix que d'approcher ces vieilles Jeeps mongoles qui attendent pour passer des marchandises en Mongolie, et de leur demander de nous emmener de l'autre côté, moyennant finance, bien sûr. La négociation est dure, ils connaissent la situation et en profitent!
.
Il y a trois sections, en fait: de la route jusqu'au poste frontière chinois (un garde laissant passer les voiture au compte goutte); du poste frontière chinois au poste frontière mongol; et enfin, c'est le deal, du poste frontière mongol jusqu'à la gare de Zamyn-Üüd (3km). Nous avons donc bien fait de refuser de payer le chauffeur tant que le passage n'était pas terminé. Les autres touristes, moins prudents, ont été abandonnés par leurs chauffeurs une fois du côté mongol. Il se retrouvent donc avec leurs sacs à plusieurs kilomètres du bled. Du coup, certains profitent de notre Jeep, où nous parvenons à nous y entasser à 10 plus les sacs de chacun, littéralement assis les uns sur les autres, pour gagner la gare... Je ne pardonnerai jamais à cette jeune française de s'être assise sur les genoux de Sébastien! ;)
.
Il ne nous restait plus qu'à acheter les billets de train pour UB (Oulan Bator), mais zut, il n'y avait plus que des « sièges durs », pour un voyage de nuit, c'est à dire des wagons pour lesquels les tickets sont vendus sans aucune limite, les gens se débrouillant ensuite pour s'entasser comme ils le peuvent sur les banquettes et dans l'allée centrale. Bref, si on peut éviter... Heureusement, nous avons appris que, plus tard dans la soirée, il y a avait un autre train avec quelques couchettes libres. YES! Nous n'avons que 11h à attendre dans cette gare!
.
.
.
.
.
La bonne surprise de l'endroit, c'était le resto végétalien. Je ne m'étais pas imaginé qu'il était possible de manger végétalien en Mongolie. Encore moins dans la gare d'un bled paumé en plein milieu du Gobi mongol!
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Le soir venu, nous étions de nouveau complètement excités par l'idée d'être en Mongolie. Cette fois-ci, nous avons partagé le « kupe » avec Malte et Verena. Nous avions la fièvre voyageuse et je ne sais plus qui a commencé, mais nous nous sommes retrouvés tous les quatre à chanter LE tube français des années 80 que tout le monde connait: Desireless... Voyage voyage... plus loiiin-innn que la nuit et le jouuuuur... (vous voyez laquelle?), rythmé par la tchaktchak tchakatchak des chemins de fer mongols.
.
.
.
Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés dans les steppes vertes parsemées de yourtes et de troupeaux de chevaux, yaks, chèvres et moutons. Pour la première fois (mais pas la dernière), nous ressentions l'immensité du paysage mongol. Nous savions déjà que les semaines qui nous attendaient allaient être très spéciales.
.
.
Arrivés à Oulan Bator, nous devons nous occuper de tout un tas de choses. Les deux jours qui suivent, nous rencontrons Hanna, une copine de Verena qui les a retrouvés ici, et formons un groupe pour voyager tous les cinq. Il faut donc se mettre d'accord sur l'itinéraire à suivre, sur les activités que nous voulons faire (cheval, trek...) et tout organiser. Nous trouvons un chauffeur avec son vieux Uaz, et une nana qui nous servira de guide et d'interprète pendant les trois semaines à venir.
C'est Sébastien qui s'est occupé de la majorité de l'organisation, je lui ai fait confiance. Moi, j'étais au lit avec une mystérieuse fièvre éclair qui a disparu aussi vite qu'elle est apparue...
Le 10 juillet, au petit matin, nous sommes prêts à démarrer un voyage que nous n'oublierons pas de si tôt... Nous vous raconterons cela dans les prochains billets.
A très bientôt.
T&B