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En guise de billet, cette semaine (vous avez remarqué que c’était devenu hebdomadaire ?), ce sera un petit résumé des faits marquants, avec photos et films à l’appui.
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Lundi : En sortant du boulot, nous allons à Temple Street, flâner dans le marché nocturne où l’on trouve de tout (électronique, chinoiseries, T-shirts à 2€, DVD pirates, etc.) C’est aussi là que Tina s’est fait piquer son portefeuille… et qu’un type balançait de l’acide sur les gens depuis les toits, il y a quelques semaines…
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Mardi : Des gamins racontent à Tina qu’ils ne vont jamais dans la nature, parce que « c’est sale et dangereux », qu’on y trouve des tigres, des éléphants et des crocodiles… et puis il n’y a pas de jeux vidéos ! Evidemment, il ne s'agit que d'un regard d’enfants...
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Mercredi : Avec Peter et Coco, nous allons dans les Nouveaux Territoires, visiter le monastère des 10.000 Bouddhas. Tout simplement époustouflant. 400 marches pour y monter, avec des statues de taille humaine tout le long, chacune ayant une expression bien distincte. Une fois là haut, les statuettes de 13.000 Bouddhas couvrent les murs du temple principal. Tout ce beau monde est doré à l’or fin. La momie – également dorée - de Yuet Kai, fondateur du lieu, trône au milieu, sous une cloche de verre…
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Lui faisant face, une pagode rouge de 9 étages a été dressée au centre de la cour. En bas, la ville de Sha Tin nous montre du doigt de ses immeubles filiformes.
Un guide local nous explique l’histoire du monastère…
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Un guide local nous explique l’histoire du monastère…
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Sur le chemin du retour, nous visitons une ferme apicole, tenu par un couple de gens adorables qui nous montrent leurs abeilles et nous font goûter je ne sais combien de miels, puis le village de Pai Tau et ses vendeurs de fruits secs.
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Tous les quatre, nous achevons la journée en avalant sushi et sashimi, wasabi et gingembre confit.
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Jeudi : Notre colocataire, Joyce, rentre de son voyage d’affaire à Vienne, avec le menton fendu en deux sur un escalator de l’aéroport… Les 12h d’avions ont dû lui sembler bien longues ! Ca va mieux, rassurez-vous.
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Vendredi : 29 janvier… Impossible de dormir au-delà de 4h30 du matin. Morphée m’ayant lâchement laissé tomber et Tina me tournant le dos, je décide de partir flairer l’atmosphère du quartier à cette heure inédite.
6h40. Dehors, il fait encore sombre. Comme si le soleil refusait de se lever. Et puis il pleuviote. Un vrai crachin breton. Des parapluies multicolores s’affrontent déjà par dizaines le long des trottoirs glissants.
Sur le front de mer, des retraités aux visages figés et aux regards vidés font leur tai chi quotidien.
Les cyclo-livreurs de journaux s’affairent sur le quai et chargent leurs portes bagages de piles impressionnantes de quotidiens chinois. Une fois trouvé leur équilibre, ils s’élancent sous leurs minces K-way braver les autobus et les tramways matinaux. A Hong Kong, les routes sont trop étroites pour les cyclistes. Les seuls à oser s’y lancer sont le livreur de journaux… et le livreur de bombonnes de gaz (au pluriel, les bombonnes) !
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Tous les quatre, nous achevons la journée en avalant sushi et sashimi, wasabi et gingembre confit.
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Jeudi : Notre colocataire, Joyce, rentre de son voyage d’affaire à Vienne, avec le menton fendu en deux sur un escalator de l’aéroport… Les 12h d’avions ont dû lui sembler bien longues ! Ca va mieux, rassurez-vous.
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Vendredi : 29 janvier… Impossible de dormir au-delà de 4h30 du matin. Morphée m’ayant lâchement laissé tomber et Tina me tournant le dos, je décide de partir flairer l’atmosphère du quartier à cette heure inédite.
6h40. Dehors, il fait encore sombre. Comme si le soleil refusait de se lever. Et puis il pleuviote. Un vrai crachin breton. Des parapluies multicolores s’affrontent déjà par dizaines le long des trottoirs glissants.
Sur le front de mer, des retraités aux visages figés et aux regards vidés font leur tai chi quotidien.
Les cyclo-livreurs de journaux s’affairent sur le quai et chargent leurs portes bagages de piles impressionnantes de quotidiens chinois. Une fois trouvé leur équilibre, ils s’élancent sous leurs minces K-way braver les autobus et les tramways matinaux. A Hong Kong, les routes sont trop étroites pour les cyclistes. Les seuls à oser s’y lancer sont le livreur de journaux… et le livreur de bombonnes de gaz (au pluriel, les bombonnes) !
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Un peu plus loin, dans une ruelle étroite, le marché s’installe tranquillement.
Au bas des immeubles décrépits, les bouchers, clope au bec et tabliers cramoisis, sont les premiers à se montrer. Tout se fait dehors. Ils dépècent, démembrent, débitent, découpent des carcasses de porc en morceaux de viande sanguinolente. Leurs établis sont tâchés et éclairés par de puissantes lampes de couleur identique. Les couteaux et hachoirs tranchent le muscle écarlate comme du beurre. Les pieds de porcs pendent sur des crochets. Les abats terminent dans des seaux à même le sol et finiront en boulettes dans des soupes de nouilles… Un moindre mal : les mouches ne sont pas encore là. Elles arriveront sans doute sur le coup des 8 ou 9h.
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Au bas des immeubles décrépits, les bouchers, clope au bec et tabliers cramoisis, sont les premiers à se montrer. Tout se fait dehors. Ils dépècent, démembrent, débitent, découpent des carcasses de porc en morceaux de viande sanguinolente. Leurs établis sont tâchés et éclairés par de puissantes lampes de couleur identique. Les couteaux et hachoirs tranchent le muscle écarlate comme du beurre. Les pieds de porcs pendent sur des crochets. Les abats terminent dans des seaux à même le sol et finiront en boulettes dans des soupes de nouilles… Un moindre mal : les mouches ne sont pas encore là. Elles arriveront sans doute sur le coup des 8 ou 9h.
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Le ciel commence à s’éclairer. C’est au tour des poissonniers de se mettre en place. Ils écaillent, étêtent et étripent, éventrent et évident des bestioles gluantes de toutes formes et de toutes tailles. Celles qui ont la chance d’être encore entières se débattent les unes contre les autres dans des bacs de polystyrène trop petits pour leur nombre, où l’on trouve juste assez d’eau pour les maintenanir en vie. Les anguilles décapitées continuent à frétiller pendant de longues minutes… Leur jus coule sur les trottoirs, formant de sinistres flaques piétinées par les passants pressés, avant d’être balayées sur le bitume des bas-côtés.
Dans des filets, les tortues ne parviennent à dépêtrer leurs pattes coincées dans les mailles. Elles finiront en soupes avant ce soir. C’est bon pour les bronches, paraît-il. La pollution de cette ville doit-être leur pire ennemie.
Une masse informe et luisante, dans une cage rouillée, attire l’œil. Y grouillent des grenouilles dont les yeux globuleux brillent à la lumière des néons. Ici aussi on aime les manger.
Dans des filets, les tortues ne parviennent à dépêtrer leurs pattes coincées dans les mailles. Elles finiront en soupes avant ce soir. C’est bon pour les bronches, paraît-il. La pollution de cette ville doit-être leur pire ennemie.
Une masse informe et luisante, dans une cage rouillée, attire l’œil. Y grouillent des grenouilles dont les yeux globuleux brillent à la lumière des néons. Ici aussi on aime les manger.
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Et puis la pluie cesse, le soleil pointe finalement son nez. On arrive aux étals de fruits et légumes, colorés et parfumés. Les vendeuses sortent des cartons des ananas et des mangues dont les fragrances sucrées gagnent les narines des passants. Elles ordonnent de façon esthétique leurs pitayas - ou fruits du dragon - à la chair rouge et pulpeuse et à la peau écaillée de rose et de jaune.
L’estomac redescend enfin à sa place normale, après l’épreuve des 5 sens attaqués l’un à la suite de l’autre - voire simultanément - à une heure si matinale.
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Samedi : Anand (du nouvel an, vous vous souvenez ?) nous a invités à son anniversaire. Nous retournons donc dans la villa de ses parents, à Kowloon Tong. Ferrari et Porsche à l’entrée. Ca remet aussitôt dans l’ambiance.
En plus de Peter et Coco, nous retrouvons tous les gens de la dernière fois : John, à l’humour acéré plein de « fuckin’ » et de « shit », ou encore Karin, la plus campagnarde des Hongkongaise, qui voudrait vivre loin des villes et du shopping ; si possible en Europe.
Il y a des nouvelles têtes aussi, comme Jenkie, qui vit à Guangzhou (Canton, dans la province d’à côté) et qui propose de nous recevoir si nous y passons pendant les vacances du Nouvel an chinois. Beaucoup de gens sympas. J’adore Mr Melwani, le père. Doux, attentionné, ouvert, drôle, curieux. Malgré le décalage générationnel, social, culturel, ethnique ou ce que vous voulez, c’est avec lui qu’on se sent le mieux, finalement.
Même topo que le 31 décembre. Domestiques qui cavalent, palmipèdes hallucinés, buffet de malade, cocktails fluos, commodes Louis XV… et sourcils épilés ! J’en profite pour noter ce que je n’avais pas bien observé la dernière fois : Sur le tapis du salon, fait sur mesure (mon Dieu, je me souviens avoir parlé de moquette, pardonnez-moi cette vulgarité !), s’étire un immense dragon, faisant le tour de la pièce en passant entre les canapés, au pied de la statue en marbre de Shiva, devant la fausse cheminée (avec de fausses bûches, cela va de soi) pour montrer les crocs en direction du bar en acajou. Et comme la maman aime beaucoup ces monstres fantastiques, ils ont également fixé au-dessus de la fameuse cheminée un très beau tableau chinois fait de trois planches laquées en noir, sur lesquelles oscillents neuf dragons dorés, tels des poissons dans un aquarium.
Dimanche : Grosse flemme et temps magnifique. Nous lézardons toute l’après-midi sur la plage de Shek’O.
Et puis la pluie cesse, le soleil pointe finalement son nez. On arrive aux étals de fruits et légumes, colorés et parfumés. Les vendeuses sortent des cartons des ananas et des mangues dont les fragrances sucrées gagnent les narines des passants. Elles ordonnent de façon esthétique leurs pitayas - ou fruits du dragon - à la chair rouge et pulpeuse et à la peau écaillée de rose et de jaune.
L’estomac redescend enfin à sa place normale, après l’épreuve des 5 sens attaqués l’un à la suite de l’autre - voire simultanément - à une heure si matinale.
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Samedi : Anand (du nouvel an, vous vous souvenez ?) nous a invités à son anniversaire. Nous retournons donc dans la villa de ses parents, à Kowloon Tong. Ferrari et Porsche à l’entrée. Ca remet aussitôt dans l’ambiance.
En plus de Peter et Coco, nous retrouvons tous les gens de la dernière fois : John, à l’humour acéré plein de « fuckin’ » et de « shit », ou encore Karin, la plus campagnarde des Hongkongaise, qui voudrait vivre loin des villes et du shopping ; si possible en Europe.
Il y a des nouvelles têtes aussi, comme Jenkie, qui vit à Guangzhou (Canton, dans la province d’à côté) et qui propose de nous recevoir si nous y passons pendant les vacances du Nouvel an chinois. Beaucoup de gens sympas. J’adore Mr Melwani, le père. Doux, attentionné, ouvert, drôle, curieux. Malgré le décalage générationnel, social, culturel, ethnique ou ce que vous voulez, c’est avec lui qu’on se sent le mieux, finalement.
Même topo que le 31 décembre. Domestiques qui cavalent, palmipèdes hallucinés, buffet de malade, cocktails fluos, commodes Louis XV… et sourcils épilés ! J’en profite pour noter ce que je n’avais pas bien observé la dernière fois : Sur le tapis du salon, fait sur mesure (mon Dieu, je me souviens avoir parlé de moquette, pardonnez-moi cette vulgarité !), s’étire un immense dragon, faisant le tour de la pièce en passant entre les canapés, au pied de la statue en marbre de Shiva, devant la fausse cheminée (avec de fausses bûches, cela va de soi) pour montrer les crocs en direction du bar en acajou. Et comme la maman aime beaucoup ces monstres fantastiques, ils ont également fixé au-dessus de la fameuse cheminée un très beau tableau chinois fait de trois planches laquées en noir, sur lesquelles oscillents neuf dragons dorés, tels des poissons dans un aquarium.
Dimanche : Grosse flemme et temps magnifique. Nous lézardons toute l’après-midi sur la plage de Shek’O.
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Elle est pas belle ma miška ?
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27°. L’eau est fraîche, mais limpide et invitante. Pour le pied de nez et le fun de se baigner en janvier, je ne peux résister… L’hiver est terminé.
27°. L’eau est fraîche, mais limpide et invitante. Pour le pied de nez et le fun de se baigner en janvier, je ne peux résister… L’hiver est terminé.
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Nous concluons la semaine par un voyage 2500 ans en arrière, en allant au cinéma, voir la dernière super production pékinoise : « Confucius ».
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Un grand merci à ceux qui nous suivent régulièrement.
A très bientôt.
T&B
c'est super que vous vous soyez aussi bien adaptés à la vie à Hongkong! Profitez bien de tout ça. Par contre, le boulot vous n'en parlez pas trop !
RépondreSupprimeron pense à vous, gros bisous
J'aime bien ce billet aussi...
RépondreSupprimerA vous lire il semble que vos semaines soient fort chargées : plage, monastère (les 10000 boudhas ?! faudrait que tu nous montres davtge de photos, ça a l'air impressionant comme endroit), soirée mondaine chez slumdog millionaire...
Et, au risque de me répéter, les photos st sublimes. Cette fois, j'aime particulièrement celle de Tina Miska ainsi que celle qui la précède (bien qu'on se doute qu'il doit pas être joli joli en réalité cet abatoire).
En revanche, je n'arrive pas à lire la vidéo ("currently not available") !!
Et, c'est quoi cet histoire de portefeuille ?????
Zoubs !
DNC
Elle fait très Won Kar Wai cette photo...
RépondreSupprimerDNC
Salut à vous deux!
RépondreSupprimerLe boulot? Oui, c'est vrai qu'on préfère parler de ce qu'on fait à côté... Oh, on va vous en parler bientôt, ne vous inquiétez pas.
Effectivement, la semaine dernière a été pas mal chargée... En général, on essaye de profiter de nos jours de congé (mercredi et dimanche) pour sortir, surtout que pour l'instant, la température le permet... car d'ici deux mois, partir en randonnées ou faire les zouaves à monter 400 marches sera BEAUCOUP plus dificile!
L'histoire du portefeuille?... c'est Tina qui se balade en plein Temple street, pour faire ses achats de Noël, 2 jours avant notre départ... et qui se fait faucher son portefeuille avec 100€ dedans, carte d'identité hongkongaise, 3 cartes de crédit...
On a pu réagir assez rapidement: Opposition, police... Heureusement, le passeport était resté à la maison, sinon on ne pouvait même pas être au mariage de M&Z! Ah, quelle faute de débutant! J'étais vert...
Bon, pour sa défense, il faut dire qu'HK est une ville relativement sûre, où l'on fait vite de moins en moins attention... et voilà le résultat!
Bon, on y est retournés le lendemain pour refaire nos achats... après notre départ précipité de la veille.
Et pour la vidéo, ça fait ça des fois. Il faut parfois attendre que ça charge... bcp de photos et vidéos, ça peut être lourd. Sinon, réessaye plus tard, ou si tu utilises IE, essaye avec Mozilla.
Bises.
bastoche
Sébastien, cette photo de toi te baignant au mois de janvier te vaut dès à présent ma haine éternelle...
RépondreSupprimerM
Super marrante, la vidéo du guide !!!!
RépondreSupprimerLes abatoirs, beuark et je plains encore plus la poiscaille. Mais que fait Brigitte Bardot ??
Chapeau pour les textes, le style, toussa....
Evidemment, j'ai téléchargé vos photos à la plage, vous êtes trop choux ! Et les 10000 Bouddhas... Vraiment, on peut dire que vous savez profiter à donf de ce qui vous entoure.
Pfffff, le coup du portefeuille, no comment !
Et le mec à l'acide, il a été arrêté ???
Vraiment, ce blog est parfait et doit vous prendre un max de temps, c'est trop sympa de vous coltiner ça.
Bon dodo bien mérité !!!! Gros bisous !
coucou de marie de la barquette!
RépondreSupprimeril est super votre blog!!la boucherie,BEURK!!
bon gro bisou a vous deux
ciao!!!
Oh, c'est super d'avoir tous vos commentaires! Merci beaucoup, merci beaucoup! Continuez à nous envoyer vos impressions, ça nous motive!
RépondreSupprimerBon, alors attendez! Vous parlez tous d'abatoirs. Arrêtez! Ce sont de simples boucheries, sauf que ça se passe dehors, mais "chez nous", c'est pareil derrière les murs! Par contre effectivement, les pauvres poissons n'étaient pas beaux à voir, agglutinés dans leurs caisses.
Allez, faut que je bosse sur le billet d'aujourd'hui!
Bises
Coucou Marie! Tres sympa ton petit commentaire! Tata4, c'etait super de te parler l'autre jour, il faut qu'on le refasse! DNC, il faut aussi qu'on arrive a skyper, tu nous maaaanques!!! Et M, si tu veux te baigner a cette periode de l'annee, vous n'avez qu'a venir nous voir... et toc! ;)
RépondreSupprimerBizz a tous,
Tina
aaaaaahhh! i finally see the part that Peter is speaking french. What a great memories.
RépondreSupprimercoco