Ayant réalisé une photo limite
pornographique, et avant que Facebook ne me la censure, je voudrais
me lancer dans une description sans fard, breton que je suis, de ce
rocher esseulé, ou plutôt de ce roc sans voisine. Et cette
description, je la ferai à la lumière du phare, justement, qui,
érigé vers le ciel, montre le chemin au pauvre pécheur qui ne sait
plus par où rentrer...
Alors j'espère que mon langage cru ne
choquera personne. Car quand il s'agit de monuments érigés, je n'y
vais pas par quatre chemins. J'ai juste peur que ce texte vous laisse
perplexe, et je préfère risquer la faute de Groodt que de passer
pour un Bigard à la pêche...
Enfin bon, si vous me trouvez lourd et
choquant, je dirai que c'est parce qu'au choc des mots, j'ai associé
le poids des photos !
Mais trêve à la douzaine, après
cette mise en bouche, voici mon histoire !
Il était une fois, du temps de la
Gaule – c'est à dire quand j'étais encore jeune – un peuple qui
se cherchait un monument national. Et c'est la petite ville de
Pénestin qui fut honorée, à trois reprises, comme d'habitude. Il
faut dire qu'elle se trouve à l'embouchure, la Vilaine !
Dans ce village, s'élevait une forme
rocheuse, donc. Mais, comme l'expliquait si bien Brassens, qu'elle,
elle l'honore, abonde encore, ou qu'on l'eut lu, n'abonde plus,
celle-ci ne se laissait pas voir si facilement. Il fallait savoir
mettre la main dessus. Après la marée du matin, c'était en général
garanti. Car comme chacun sait, quand la chatte n'est pas là, on
sourit et on danse, et bien là c'est pareil. Je cite la brochure
touristique :
« Quand leur mère se retire, les
Demoiselles se dévêtent, laissant poindre quatre Teutons pécheurs.
Des formes se dévoilent, les côtes apparaissent, vous laissant
apercevoir ces nombreuses verge-tures et passer (et repasser) par des
endroits qui sont, à d'autres moments, inaccessibles... Et ce roc,
quelle forme ! Regardez-le. Allongé, pointant sa toute
puissance vers le ciel, telle une fusée sur le point d'être
propulsée vers des contrées sombres et inconnues. » (elle est
bien pompeuse, cette brochure !)
Comme c'est un village où l'on est
spécialisé dans la moule, les pêcheurs locaux lui trouvèrent vite
une utilité : Une bite… d'amarrage. D'ailleurs, à l'époque,
ces mytiliculteurs travaillaient - mais les traditions se perdent -
dans ce que l'on appelle communément le moule-bite (rien à voir
avec la queue de morue !) C'est en effet dans ce cache misère
que les mytiliculteurs allaient travailler, c'est à dire au pieux,
en entonnant des « Nan mais à l'eau, quoi ! »,
restés depuis dans les anales (mmh !) de Nabila, plutôt connue
dans le métier comme VRP en bouées de sauvetage. Cette même Nabila
qui, avec son double bonnet (rouge), chantait sur nos rivages :
« A la pêche au
mouleumouleumouleux,
Je ne veux plus y aller maman,
Les gens de la vile vile ville
m'ont mis la main au panier, maman... »
Tu m'étonnes...
Où en étais-je ?... Ah oui. Donc
comme à l'époque, Al Capote et ses bandits bandaient dans toute la
région en hurlant des « la bourse ou l'habit », les
mytiliculteurs, attachés à assurer leur descendance, décidèrent
d'adopter la politique dite du préservatif, et troquèrent leurs
moule-bites contre des moules-frites... à la Barquette.
Bref. C'est donc à une utilité
clairement liée à la marine que fut destiné notre célèbre roc.
Il phallus donc lui trouver un nom ! Et comme on dit dans la
Marine, le Penn-Hiss. De père en fille. Et plus le Penn-Hiss est
haut, plus on croit pisser haut, Santiano... Une tendance tristement
à la mode, mais pas très intellectuelle. Manuel n'y est d'ailleurs
pas pour rien, car, Valls a mis le temps (au sens musical, bien
sûr) ! Quelle brelle ! Même s'il dira que tous les
chemins mènent aux Roms, je suis tenté de lui rétorquer que la
route du Rom n'est pas celle qu'il croit. Il nous fait bien rire en
Europe de l'Est, et je PS mes mots... Il ne va quand même pas
prendre la place de Jean-Marc, ce héraut de la division ? Et
d'ailleurs en parlant d'Euro, c'est quand même à force de se
traiter de Rom qu'on a fini à Maastricht !
Mais je m'égare, assez parlé poils et
tiques.
Le nom était donc tout trouvé pour
cette roche extrêmement droite : le Penn-hiss, ou la Pointe du
raz-les-Glénans en beau français de chez nous.
C'est donc au village de Trédur en
Gaule - car l'air marin, c'est vivifiant - que l'on célébra
l'événement. On fit un gigantesque Fest-Noz mémorable au cours
duquel on vit le groupe de métal celtique Korn-Muse, après quoi les
rappeurs ennemis La Foune et Boobz firent une battle de bombarde (un
pléonasme). Venue des deux extrémités de la Gaule, la foule à
Pénestin était ce jour là à peine allumée. Et puis pour une
fois, les Romains ne vinrent pas mettre leur grain de celte.
Heureusement, car comme on dit, jeux de Romains, jeux de vilains !
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