Chers tous, Tina et moi vous souhaitons une très bonne année 2010, pleine de tout ce que vous pouvez souhaiter de tout cœur, secrètement désirer ou courageusement ambitionner…
Comment s’est passé votre nouvel an ? Nous espérons sincèrement que vous n’avez pas (plus ?) trop la gueule de bois, et que les excès n’ont pas été… trop excessifs !
En ce qui nous concerne, nous avons été invités chez un pote de copains à nous.
Anaand, étudiant en droit, vivant à Hong Kong depuis toujours mais issu d’une riche famille indienne, nous a donc reçus dans la maison de famille, à Kowloon Tong, district huppé de Hong Kong. Ca sentait déjà le nouvel an décalé : Donc désolé, mais là, c’est passage au passé-simple oblige !
Je ne parvins à cacher ma surprise lorsque ce beau-gosse au charme bollywoodien mais aux sourcils effroyablement épilés (je ne voyais que ça) me reçut à bras ouverts en me disant quelques mots en français. Ses parents – beaucoup moins épilés - en firent de même, et accueillirent très chaleureusement la vingtaine d’invités que nous fûmes.
La maison était absolument énorme, surtout pour Hong Kong ! Déjà, dans les rues, s’enchaînaient les énormes 4x4 et autres Porsches, puis les trois BMW sportives à l’entrée de l’immeuble nous fixèrent rapidement sur le lieu et les gens chez qui nous allions (Merci Peter de nous avoir prévenu !!) Et puis en entrant, après le choc du volume prodigieux de la pièce principale, il nous était impossible d’échapper au petit jardin japonais en galets blancs et gris, aménagé sous l’énorme escalier en chêne, avec des flamants en bronze (donc pas roses) qui avaient l’air de picorer le gravier collé au plancher… Vous avez bien compris, tout ceci était en effet à l’intérieur de la maison ! C’est donc devant le regard figé de ces échassiers palmipèdes que nous nous déchaussâmes (il aurait été fort impoli de ne pas le faire).
Derrière l’escalier, sur la gauche en entrant, le salon était plus grand que tous les appartements que nous avons habités jusqu’ici. La décoration pouvait paraître « kitch » pour nos habitudes européennes : La famille étant indienne, de nombreuses statues hindoues, mais aussi des porcelaines chinoises, étaient posées à même le sol ou sur des étagères. De nombreux cadres dorés avec des photos des parents, des enfants, lors de différentes cérémonies (mariage, anniversaires, remises de diplômes) ornaient les murs et le dessus des meubles. Une moquette beige et marron au motifs que j’ai oubliés et de 2 cm d’épaisseur couvrait le sol de la pièce.
Le père, âgé d’une soixantaine d’années et à l’air fort sympathique, derrière le bar en acajou, nous servit toutes les boissons qui pouvaient nous passer par la tête : Martini blanc, curaçao, cocktails dont je n’avais jamais entendu parler auparavant et aux couleurs fluos… Je regrettai tout à coup d’avoir apporté ce vulgaire sac en plastique du supermarché Park’N Shop, dans lequel nous avions mis une bouteille de vin australien et quelques bières locales premier-prix ! Les autres (prévenus de l’endroit où ils allaient, pas comme nous) avaient apporté de bons chocolats dans d’élégants sacs cartonnés aux couleurs métallisées, genre grands magasins. Moyen.
Tout le monde s’assit sur de larges et confortables canapés en cuir, autour de la grande table basse en verre. Après quelques minutes assis, mains croisées entre les genoux, à nous demander où nous avions atterri et à essayer de ne pas avoir l’air trop ahuris (7h de décalage horaire n’aidant pas à avoir l’air plus intelligent, dans ces cas là), nous tentâmes de faire connaissance. La voisine de droite avait l’air « normale » (chinoise, pas plus riche que nous, et pas de diamants aux oreilles). Parfait. Nous voilà intégrés. Beaucoup de gens ne se connaissaient pas, ce qui nous facilita un peu les choses, finalement.
Anaand se montra très hospitalier.
Les trois « domestiques » s’agitaient, couraient en tous sens et s’affairaient en cuisine afin que tout le monde eût à boire, et ne fût jamais à court de petits fours… Il y avait même des dés de fromage sur des petits pics. Si vous saviez le prix de 100g d’emmental, ici. C’est un peu l’équivalent de toast au foie gras à l’apéro !
Et puis vint le moment du repas. Malheureusement, il n’y avait donc pas de foie gras ! Mais on a eu droit au saumon. Un buffet asiatique avec des samosas (indiens), des plats chinois (nouilles, légumes, riz au curry), des sushi, des mini pizzas (c’i bon comme là bas, dis !), des fruits (fraises, raisins, poires chinoises en morceaux…) Le tout dans de très belles assiettes aux motifs indiens, et avec de petits couverts dorés ! Ici, pas d’assiettes en carton !
Petit à petit, nous fîmes connaissance avec l’ensemble des invités. Presque tous étaient chinois. Il y avait aussi une Japonaise, une Pakistanaise, un Vietnamien. Et puis ces deux petits blancs qui faisaient un peu tâche dans le décor ! C’était une soirée très métissée, puisqu’il s’agissait d’un nouvel an du calendrier « occidental », assez peu fêté en Chine, en fait. D’où l’originalité de Hong Kong : L’un des seuls endroits sur la planète où l’on fête le nouvel an… deux fois par an ! (Le nouvel an chinois sera célébré le 14 février).
Sous la pression de certains invités, Anaand finit, à contre-cœur, par faire visiter une partie de sa maison. « Oh my God ! » fûrent les mots les plus répétés, même par les chinois. Trois étages ! La chambre d’Anaand était superbe, avec terrasse couverte et son propre bureau adjacents. Salle de bain privée gigantesque. Ambiance marbrée, bien entendu. Chaque niveau disposait d’un vaste salon. Et puis au dernier étage, une spacieuse terrasse était aménagée sur le toit de l’immeuble, d’où l’on pouvait voir les buildings illuminés à 360°.
Enfin, vint l’heure du décompte, que l’on fit en suivant en direct à la télé ce qui se passait sur Victoria Harbour, d’où allait être tiré un feu d’artifice comme ils savent faire ici, un truc de la mort qui tue comme pour les 60 ans de la République Populaire de Chine (celui là, nous y étions !) N’oublions pas que la poudre à canon fut inventée par les Chinois, et qu’en matière de feu d’artifice, ce sont sans doute les champions du monde.
Etant donné la présence d’étrangers lors de la soirée, le décompte se fit malheureusement en anglais. Il faut dire que la langue de Shakespeare (quoique ici on dirait plutôt celle de Bill Gates) est tellement courante à Hong Kong que nous ne sommes même pas foutus de compter jusqu’à trois en cantonnais !
Voici la vidéo.
Comment s’est passé votre nouvel an ? Nous espérons sincèrement que vous n’avez pas (plus ?) trop la gueule de bois, et que les excès n’ont pas été… trop excessifs !
En ce qui nous concerne, nous avons été invités chez un pote de copains à nous.
Anaand, étudiant en droit, vivant à Hong Kong depuis toujours mais issu d’une riche famille indienne, nous a donc reçus dans la maison de famille, à Kowloon Tong, district huppé de Hong Kong. Ca sentait déjà le nouvel an décalé : Donc désolé, mais là, c’est passage au passé-simple oblige !
Je ne parvins à cacher ma surprise lorsque ce beau-gosse au charme bollywoodien mais aux sourcils effroyablement épilés (je ne voyais que ça) me reçut à bras ouverts en me disant quelques mots en français. Ses parents – beaucoup moins épilés - en firent de même, et accueillirent très chaleureusement la vingtaine d’invités que nous fûmes.
La maison était absolument énorme, surtout pour Hong Kong ! Déjà, dans les rues, s’enchaînaient les énormes 4x4 et autres Porsches, puis les trois BMW sportives à l’entrée de l’immeuble nous fixèrent rapidement sur le lieu et les gens chez qui nous allions (Merci Peter de nous avoir prévenu !!) Et puis en entrant, après le choc du volume prodigieux de la pièce principale, il nous était impossible d’échapper au petit jardin japonais en galets blancs et gris, aménagé sous l’énorme escalier en chêne, avec des flamants en bronze (donc pas roses) qui avaient l’air de picorer le gravier collé au plancher… Vous avez bien compris, tout ceci était en effet à l’intérieur de la maison ! C’est donc devant le regard figé de ces échassiers palmipèdes que nous nous déchaussâmes (il aurait été fort impoli de ne pas le faire).
Derrière l’escalier, sur la gauche en entrant, le salon était plus grand que tous les appartements que nous avons habités jusqu’ici. La décoration pouvait paraître « kitch » pour nos habitudes européennes : La famille étant indienne, de nombreuses statues hindoues, mais aussi des porcelaines chinoises, étaient posées à même le sol ou sur des étagères. De nombreux cadres dorés avec des photos des parents, des enfants, lors de différentes cérémonies (mariage, anniversaires, remises de diplômes) ornaient les murs et le dessus des meubles. Une moquette beige et marron au motifs que j’ai oubliés et de 2 cm d’épaisseur couvrait le sol de la pièce.
Le père, âgé d’une soixantaine d’années et à l’air fort sympathique, derrière le bar en acajou, nous servit toutes les boissons qui pouvaient nous passer par la tête : Martini blanc, curaçao, cocktails dont je n’avais jamais entendu parler auparavant et aux couleurs fluos… Je regrettai tout à coup d’avoir apporté ce vulgaire sac en plastique du supermarché Park’N Shop, dans lequel nous avions mis une bouteille de vin australien et quelques bières locales premier-prix ! Les autres (prévenus de l’endroit où ils allaient, pas comme nous) avaient apporté de bons chocolats dans d’élégants sacs cartonnés aux couleurs métallisées, genre grands magasins. Moyen.
Tout le monde s’assit sur de larges et confortables canapés en cuir, autour de la grande table basse en verre. Après quelques minutes assis, mains croisées entre les genoux, à nous demander où nous avions atterri et à essayer de ne pas avoir l’air trop ahuris (7h de décalage horaire n’aidant pas à avoir l’air plus intelligent, dans ces cas là), nous tentâmes de faire connaissance. La voisine de droite avait l’air « normale » (chinoise, pas plus riche que nous, et pas de diamants aux oreilles). Parfait. Nous voilà intégrés. Beaucoup de gens ne se connaissaient pas, ce qui nous facilita un peu les choses, finalement.
Anaand se montra très hospitalier.
Les trois « domestiques » s’agitaient, couraient en tous sens et s’affairaient en cuisine afin que tout le monde eût à boire, et ne fût jamais à court de petits fours… Il y avait même des dés de fromage sur des petits pics. Si vous saviez le prix de 100g d’emmental, ici. C’est un peu l’équivalent de toast au foie gras à l’apéro !
Et puis vint le moment du repas. Malheureusement, il n’y avait donc pas de foie gras ! Mais on a eu droit au saumon. Un buffet asiatique avec des samosas (indiens), des plats chinois (nouilles, légumes, riz au curry), des sushi, des mini pizzas (c’i bon comme là bas, dis !), des fruits (fraises, raisins, poires chinoises en morceaux…) Le tout dans de très belles assiettes aux motifs indiens, et avec de petits couverts dorés ! Ici, pas d’assiettes en carton !
Petit à petit, nous fîmes connaissance avec l’ensemble des invités. Presque tous étaient chinois. Il y avait aussi une Japonaise, une Pakistanaise, un Vietnamien. Et puis ces deux petits blancs qui faisaient un peu tâche dans le décor ! C’était une soirée très métissée, puisqu’il s’agissait d’un nouvel an du calendrier « occidental », assez peu fêté en Chine, en fait. D’où l’originalité de Hong Kong : L’un des seuls endroits sur la planète où l’on fête le nouvel an… deux fois par an ! (Le nouvel an chinois sera célébré le 14 février).
Sous la pression de certains invités, Anaand finit, à contre-cœur, par faire visiter une partie de sa maison. « Oh my God ! » fûrent les mots les plus répétés, même par les chinois. Trois étages ! La chambre d’Anaand était superbe, avec terrasse couverte et son propre bureau adjacents. Salle de bain privée gigantesque. Ambiance marbrée, bien entendu. Chaque niveau disposait d’un vaste salon. Et puis au dernier étage, une spacieuse terrasse était aménagée sur le toit de l’immeuble, d’où l’on pouvait voir les buildings illuminés à 360°.
Enfin, vint l’heure du décompte, que l’on fit en suivant en direct à la télé ce qui se passait sur Victoria Harbour, d’où allait être tiré un feu d’artifice comme ils savent faire ici, un truc de la mort qui tue comme pour les 60 ans de la République Populaire de Chine (celui là, nous y étions !) N’oublions pas que la poudre à canon fut inventée par les Chinois, et qu’en matière de feu d’artifice, ce sont sans doute les champions du monde.
Etant donné la présence d’étrangers lors de la soirée, le décompte se fit malheureusement en anglais. Il faut dire que la langue de Shakespeare (quoique ici on dirait plutôt celle de Bill Gates) est tellement courante à Hong Kong que nous ne sommes même pas foutus de compter jusqu’à trois en cantonnais !
Voici la vidéo.
Une fois la nouvelle année commencée, nous restâmes encore deux petites heures à boire des breuvages aux couleurs étranges, puis repartîmes groupés, afin de remplir les taxis au maximum (bien que leur prix soient dérisoires, ici). Nous terminâmes le trajet en MTR (métro) avec Peter et Coco, les copains grâce à qui nous avions eu le carton d’invitation pour cette soirée un peu particulière. Le métro était bondé de gens qui revenaient de Victoria Harbour et retournaient vers les Nouveaux Territoires. Nous descendîmes ensemble à Quarry Bay, les laissâmes près de l’entrée de leur immeuble, et terminâmes jusqu’à chez nous (nous sommes quasiment voisins), revenant peu à peu à la réalité au fil des pas.
Donc Happy New Year to you all !
A bientôt !
T&B
Mais quel train de vie !!!!! A l'aise dans toutes les situations (avez-vous discrètement fourré les bières premier prix dans le jardin zen ou la bouteille californienne dans son sac aux ordures ? J'espère que vous avez pu les planquer et les récupérer au retour
RépondreSupprimerEh ben on peut dire que vous en profitez, de vot'bell' jeunesse, mes chéris !!!!
Gros bisous et super année 2010 !!!
evo, dočakala sta moj prvi komentar! če sem odkrita, vajinega zadnjega poročila sploh še nisem uspela prebrati, ker sem začela pri vajinem potovanju in končala pri fotki v petit cafeju (brez komentarja ...)
RépondreSupprimerše enkrat srečno in zdravo novo leto! poljub, maja
O Maja! Lepo te je brat na blogu! Kaj pa je narobe s fotko iz Petit-ja?? Tako prijetno vzdušje izraža! Malce je sicer meglena, ker ni bilo veliko svetlobe in ker ste vsi po vrsti migeci in eden bolj miga od drugega... ampak mi je všeč... :)
RépondreSupprimerKakorkoli, hvala za sporočilo.
Lupčka!
Tina