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On ne la voit pas depuis la Lune (vous en doutiez encore?), mais ça y est, on l'a vue! Nous pourrons enfin dire qu'on a grimpé la Muraille de Chine...
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Eh bien c'est vrai que c'est impressionnant! Un boulot de fou... Titanesque. Mon Dieu ce que le chemin pour y accéder est raide... Mon Dieu ce qu'il y fait chaud (35 degrés)... Mon Dieu qu'il n'y a pas d'ombre sur ce foutu mur! Quand je pense que les ouvriers, lors de la construction, n'avançaient parfois que d'un pouce par jour et par bonhomme... Si c'est de la sueur que nous y avons laissé, ces ouvriers, ils furent plus de 10.000 à y laisser leur peau. On raconte que leur ossements font partie des fondations du monument.
Il faut dire, 6700 km de long, pour une largeur d'environ 6m, une hauteur de 5 à 17m, et des tours de guet qui ponctuent ce serpent de pierre sur toute sa longueur... vous imaginez? A la pelle? Ou taillant les pierres à la main?
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La muraille est en réalité constituée de plusieurs sections, pas forcément reliées entre elle, chacune ayant son caractère propre. Il faut donc savoir laquelle choisir. Nous sommes allés à Mutianyu, une section un peu plus éloignée de Pékin (une centaine de kilomètres), où ne vont pas trop les groupes de touristes chinois et occidentaux. Nous avions parfois la muraille qui filait devant nos yeux sans personne dessus... Un vrai privilège.
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La voilà donc, qui s'étend sur des kilomètres et des kilomètres devant nous. Suivant les crêtes des montagnes, zigzaguant à droite à gauche, dévalant les collines avant de les remonter à la verticale. Nous avons marché 5 ou 6 km sur ce mur. Parfois c'est plat, parfois ce sont des escaliers dont les marches sont de plus en plus douloureuses à atteindre sous la chaleur étouffante de ce début de mois de juillet. On transpire par seaux entiers. Les locaux venus vendre des bouteilles d'eau le savent bien. Impossible d'en amener assez pour la journée... Elle se vend à prix d'or.
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On ne va pas vous faire un cours d'histoire, mais en deux trois mots, voici ce qu'on peut en dire.
C'est au IIIème siècle avant J.C. que les empereurs ont voulu commencer à protéger leur frontière Nord. Abandonnée et continuée à plusieurs reprises, sous les familles impériales qui s'enchainaient (Qin, Han, Yuan, Ming), c'est sous les Qing (les derniers, empereurs jusqu'en 1911) que la Muraille prend sa forme actuelle.
Au final, ce barrage a plutôt mal rempli sa fonction, car, comme le disait Genghis Khan, « la solidité d'un mur ne dépend que du courage de ceux qui le défendent... » Et toc! Mongols, Mandchous, tous sont passés... Le résultat est toutefois stupéfiant.
Voici quelques images, avant de vous emmener très bientôt visiter Pékin...
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Oui, la muraille sans personne dessus, un privilège... et le fantasme de tout photographe, j'imagine ! :D
RépondreSupprimerOn doit s'y sentir tout petit sous le poids du passé, non ?
Bisous !