L'arrivée à Chengdu, cinquième ville de Chine, nous semble comme un retour à la civilisation. Nous avons du mal à croire que la région tibétaine que nous avons visitée se trouve dans le même pays, dans la même province que cette grande ville aux avenues immenses et sans charme, couverte en permanence d'un voile nuageux de pollution à travers lequel les rayons du soleil ont du mal à percer et dont les habitants n'ont que de rares occasions de voir un ciel bleu.
Oui, celle que l'on nomme paradoxalement la ville aux hibiscus est bien une ville à la chinoise, très pratique, mais grande, grise, polluée, trop peuplée, noyée dans des flots de piétons et de vélos électriques, et qui, malgré sa longue et riche histoire (elle existait déjà il y a deux mille ans), manque de beauté et de charme, les quartiers historiques ayant été balayés pour laisser place à des immeubles modernes, fades et sans caractère. En dehors de quelques beaux temples et maisons anciennes, il n'y reste pas grand chose de l'époque des empereurs.
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Nous nous y sommes pourtant bien plus et y sommes restés cinq jours, car qui dit retour à la civilisation, dit retour au confort, que l'on apprécie encore davantage après plusieurs semaines passées dans le Wild West sichuanais et sur les routes défoncées.
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Nous nous sommes installés dans une guest-house très sympa (Sim's Cozy Garden) où, comme prévu, nous avons retrouvé le reste du groupe, c'est-à-dire Sam, l'Australien, Rif, l'Anglais, et Bill, le Canadien. Tous fatigués par notre périple au Tibet, nous avons paressé ensemble. Nous y avons bien dormi, passé des heures sur la terrasse à tchatcher autour d'une bière locale, fraîche et légère, et surtout bien mangé. Notre restaurant préféré, c'était un petit boui-boui au coin de la rue, tenu par une famille Hui (la plus importante ethnie musulmane de Chine), qui, pour un euro, servait des portions énormes de nouilles fraîches absolument délicieuses, accompagnées de tofu, de légumes, et de boeuf ou de mouton. Pendant que ses sœurs servaient les plats, un garçon d'à peine quinze ans s'agitait devant nous avec de la pâte entre ses doigts pour en faire, à la commande, des nouilles de toutes longueurs et formes, à une vitesse hallucinante. Un sacré coup de main, il était impressionnant, un vrai maître. Il était tout fier quand Sébastien a sorti son appareil photo...
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Le point culminant de notre séjour là-bas a sans aucun doute été la visite de la réserve de pandas, espèce endémique de la Chine. Ce fossile vivant qui est devenu herbivore il y a un million d'années (il se nourrit de bambou) est aujourd'hui menacé d'extinction en raison de la perte de son habitat, détruit par l'homme. Les pandas ne vivent que dans les forêts de bambou des hautes montagnes du Sichuan. Nous avons eu l'occasion de voir des bébés, des ados (bien joueurs comme il faut) et des adultes. Ils sont mignons à craquer, on dirait vraiment des oursons en peluche!! Il y avait également des pandas rouges, qui, eux, ressemblent plutôt à de grands renards, mais ne sont pas moins mignons.
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C'est aussi à Chengdu que notre groupe de voyageurs, formé tout au long de notre périple au Tibet, s'est disloqué. Liza, l'Américaine, est partie à Urumqi voir les Ouigours, pour ensuite passer au Pakistan par la route du Karakorum (la plus haute du monde). Les trois gars, qui n'ont pas pu obtenir d'autorisation pour aller à Lhassa, ont dû changer leurs plans: Bill, après un mois complet à nos côtés, a pris un vol pour Katmandou au Népal. Sam et Rif sont partis tous les deux à Shanghai. Adieux chaleureux... Et quant à nous, un train de 32h (trente deux heures) nous à emmené à notre dernière destination en Chine - et pas des moindres – Pékin. A nous la Muraille de Chine et la Cité Interdite... et les formalités administratives pour la Mongolie et la Russie!
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A suivre...
T&B
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerFinalement, dans le nouvel urbanisme , il semblerait qu'on ait voulu canaliser les touristes dans des lieux bien précis, pas de les inciter à aller flâner dans les vieux quartiers où ils seraient susceptibles de trop discuter avec la population, non ? Donc passé prestigieux + présent prestigieux sont les seuls témoins montrables aux Occidentaux, mais pas question de les mettre en prise directe avec les gens.
RépondreSupprimerJ'en rajoute sans doute, mais il n'y a pas quelque chose comme ça ?
Allez, j'vais au dodo, 5h15 ici, quand même, bonne matinée à vous et gros bisous !
2 juillet 2011 11:17
C'est quoi exactement votre parcours avant Pénestin ??
RépondreSupprimerBisous à vous
Les vacanciers de Bouvron !