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Après une petite journée de bus, nous
arrivons en périphérie de la ville de Tallinn. Au passage de la
frontière Russo-estonienne, nous nous imaginons la frustration de
ces Russes qui sont fouillés comme de vulgaires trafiquants à cette
frontière de l'Union Européenne par des petits douaniers d'une
petite république qu'ils jugent certainement insignifiante, alors
qu'il y a à peine plus de 20 ans, c'étaient eux les maîtres à
bord...
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Nos retraits d'argent se
font en euros. Un vieux tram de l'époque soviétique nous emmène
jusqu'à l'une des portes de la vieille ville, fortifiée derrière
un mur d'enceinte. La sensation d'être dans une petite capitale
Est-européenne, l'atmosphère tranquille, ces petites maisons aux
murs colorés, ces ruelles pavées, ces terrasses de café ombragées
où l'on sirote une bière en cette fin de journée ensoleillée,
tout cela nous rappelle beaucoup Ljubljana.
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Il faut dire que l'on
compare – voire confond - souvent ces deux pays. Petite taille
(même si l'Estonie est deux fois plus grande, ou moins petite, selon
le point de vue), et nombre d'habitants (1,3 millions en Estonie, 2
millions en Slovénie). La comparaison s'arrête là. Ces deux pays
sont très éloignés l'un de l'autre (si si), le slovène est une
langue slave (comme le russe), l'estonien, une langue ouralienne
(comme le finnois). Enfin, si ces deux pays ont en commun d'être
encore pubères à la sortie d'un bloc communiste auquel ils
prétendaient ne pas appartenir, l'Estonie était une république de
l'URSS, alors que la Yougoslavie de Tito était « non alignée »
c'est à dire ni sous l'influence de Washington ni sous celle de
Moscou, contrairement à la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la RDA,
etc.
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Encore une fois, nous
posons nos sacs dans un hostel à backpackers, dans le plus gros des
dortoirs jamais rencontrés jusqu'alors... 20 lits! Comme ailleurs en
Europe de l'Est, avec le développement des vols low cost, les
touristes occidentaux sont nombreux... Comme par exemple ces groupes
d'anglais enterrant la vie de jeune garçon de l'un d'entre-eux. Et
on sait ce qu'ils attendent. Sur les murs de la guest-house, on
propose différentes activités. Bar à hôtesses, quad en pleine
forêt boueuse, ou paintball dans des usines désaffectées... et
pour ceux qui veulent plus de réalisme dans ces jeux guerriers, il y
a aussi du tir à la kalachnikov... Pour une centaine d'euros, un
dépliant propose de vous faire essayer « toutes les armes
préférées de Schwarzenegger » !
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En Europe centrale, on
voit souvent ces groupes d'anglais, touristes d'un week-end, ronds
comme des queues de pelles, hurlant dans les rues jusqu'à pas
d'heures, venus s'offrir strip-tease – et plus si affinités - et
sensations fortes en pleine forêt des Balkans ou des Carpates, avec
les armes récupérées après les guerres de Yougoslavie, tout cela
à moindre frais et à seulement une heure d'avion de Londres... Pour
ceux-là, l'Europe a quand même du bon!
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Nous partons découvrir
un peu cette petite capitale balte avant que la nuit ne l'ait
complètement enveloppée. Tina finit par admettre que c'est encore
plus sympa que Ljubljana. La grande place centrale aux allures
médiévales, avec ses hauts clochers aux quatre coins, est pleine de
tables où les gens s'installent pour boire une bière ou manger. Des
rabatteurs déguisés en bouffons polyglottes font un cinéma pas
possible – avec humour plutôt qu'agressivité - pour attirer les
touristes dans leurs auberges. Des serveuses en mini-jupe réalisent
une chorégraphie techno-moyenâgeuse quelque peu aguicheuse en
sautillant et en poussant des cris aigus devant un autre restaurant.
Nous nous installons sur des bancs à une table en bois où l'on nous
sert de la bière artisanale dans des godets en terre cuite et des
petits pains à la viande ou aux épinards. Nous sommes
instantanément charmés par l'ambiance de cet endroit.
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Le lendemain, nous
faisons le tour de cette capitale. La vieille ville, le château, le
port d'où partent les ferry pour Helsinki, les clochers sur lesquels
on peut monter pour avoir une vue imprenable sur la vieille ville...
Les bâtiment médiévaux ont été remarquablement restaurés. Cette
ville constitue vraiment la surprise de cette fin de voyage. En ce
qui me concerne, je dirais bien que c'est l'une des capitales
européennes les plus mignonne que j'aie vues. Seule ombre au tableau
de cette mi-août, c'est que nous ne sommes pas venus seuls. Toute la
matinée, dans certains coins de la ville, nous sommes dans un flot
ininterrompu de groupes de touristes seniors – ou devrais-je dire
de troupeaux vue la lenteur de leurs déplacements et la difficulté de
leurs bergers, pardon, de leurs guides, à ne pas les perdre, un
parapluie fluo ayant remplacé le fameux bâton. Tour à tour, ils
bouchent les rues. C'est que tout cela est très bien organisé: De 9
à 11h, ce sont les Italiens, de 10 à 12h, les Espagnols, et de 11 à
13h, les Français... (pas vu d'Allemands!) Heureusement, il y a la
loi des 80-20%: 80% des touristes se concentrent dans 20% des
endroits... et inversement. Et de toute façon, l'après midi, ces
groupes doivent avoir une autre activité au programme, puisqu'il n'y
en a plus un dans les rues.
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En milieu d'après midi,
nous retombons tout de même au beau milieu d'un énorme groupe de
gens, mais étant donné le charabia qui sort de leur bouche, ceux là
ne sont pas des touristes. Ce doit être des locaux! Nous n'étions
pas au bout de nos surprises...
Mais ça nous vous le
raconterons la prochaine fois.
;) T&B
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"Et de toute façon, l'après midi, ces groupes doivent avoir une autre activité au programme, puisqu'il n'y en a plus un dans les rues."
RépondreSupprimerLa sieste, peut-être? Tu verras quand tu seras un senior, sale d'jeunz ! XD
Bises de la tatatapedur4