Lever de soleil... sur Prague

 

Début mars, j'ai eu quatre jours d'affilée sans cours. Tina étant occupée avec son boulot et le yoga... j'ai sauté dans un train direction la Bohême... Praha.

J'y ai retrouvé mon pote Josef, capable d'engloutir trois pintes de Pilsner tchèque (les connaisseurs sauront que c'est un pléonasme) avant que je n'aie le temps d'en terminer une seule.

Nous nous sommes remémorés nos souvenirs britanniques, lui, l'assistant de maths et moi l'assistant de français chez ces « Rosbifs » du Yorkshire, les élèves, les collègues, les « fucking duties » dans nos internats respectifs, mais aussi la musique! Car Josef, c'était le bassiste du dernier groupe dans lequel j'ai touché une batterie: Visa Request, c'était notre nom... Influences Rock-pop-neometal-punkrock-etjenpasse. Le nom du groupe tenait au fait qu'il n'y avait pas un seul anglais parmi les membres: Rappeur nigérian, guitariste-chanteur thaï, guitariste solo hongkongais, bassiste tchèque et batteur... petit breton. Il est revenu à Prague après deux ans en Grande Bretagne (comment a-t-il tenu le coup??). Là, il a retrouvé son vrai groupe, le reggae-band le plus connu de la scène tchèque: Švihadlo.

 

Prague, j'y étais passé il y a dix ans, je me souviens y avoir dormi sur un tapis de gymnastique usé jusqu'à la corde, dans un énorme gymnase sombre et poussiéreux, « aménagé » en dortoir géant pour la saison... Douche au vestiaire, backpack dans un casier pour la nuit, passeport et argent liquide au fond du sac de couchage. Un peu lugubre, mais à 3€ la nuit en plein mois de juillet, on ne pouvait pas se montrer trop regardant. 

Cette fois, c'est dans le canapé d'un sympathique appartement du quartier de Smíchov que je serai hébergé. Merci encore Mr Sweet!

 

J'avais conservé un excellent souvenir de cette ville. Paris version « Est ».

La capitale entière est un monument à elle seule, mais s'il en est un que l'on ne peut oublier après une visite de Prague, c'est Karlův most, le Pont Charles, qui enjambe la Vltava et lie les deux rives – Malá Strana et Staré Město - depuis le XIVème siècle. 75 statues de différents saints sont érigées sur toute sa longueur. Sans aucun doute l'un des plus beaux monuments d'Europe... 

Il faut se lever tôt pour le voir avant que la foule, les caricaturistes et camelots en tous genres ne l'aient envahi... même en basse saison. Et c'est là qu'il est le plus beau. Lorsque la ville se réveille à peine et que le soleil montre doucement le bout de son nez, colorant le ciel entier de couleurs chaudes. Allez-y et essayez, je vous assure que vous ne serez pas déçus.

Voici donc une première sélection d'images, matinales et en couleur.

 Pardonnez moi mon bon monsieur, 

pour aller au château, s'il vous plait?

La place de Staré Město, 

la tour de l'Horloge astronomique

et l'église Notre-Dame du Týn

 Il y a longtemps, il y avait le visage de John Lennon sous ces graffitis.

Il symbolisait la lutte des jeunes tchécoslovaques des années 80 face au régime communiste.

Aujourd'hui, il symbolise... euh... plus grand chose, chaque portrait ou poème ayant été recouvert de messages plus ou moins stupides du genre "I woz here"...

 Et aux barreaux de ce petit pont, les jeunes Pragois fixent un cadenas,

métaphore de leur amour.

Salut! ;)