mardi 5 novembre 2013

L'histoire du Penn-Hiss



Ayant réalisé une photo limite pornographique, et avant que Facebook ne me la censure, je voudrais me lancer dans une description sans fard, breton que je suis, de ce rocher esseulé, ou plutôt de ce roc sans voisine. Et cette description, je la ferai à la lumière du phare, justement, qui, érigé vers le ciel, montre le chemin au pauvre pécheur qui ne sait plus par où rentrer...
Alors j'espère que mon langage cru ne choquera personne. Car quand il s'agit de monuments érigés, je n'y vais pas par quatre chemins. J'ai juste peur que ce texte vous laisse perplexe, et je préfère risquer la faute de Groodt que de passer pour un Bigard à la pêche...
Enfin bon, si vous me trouvez lourd et choquant, je dirai que c'est parce qu'au choc des mots, j'ai associé le poids des photos !
Mais trêve à la douzaine, après cette mise en bouche, voici mon histoire !

Il était une fois, du temps de la Gaule – c'est à dire quand j'étais encore jeune – un peuple qui se cherchait un monument national. Et c'est la petite ville de Pénestin qui fut honorée, à trois reprises, comme d'habitude. Il faut dire qu'elle se trouve à l'embouchure, la Vilaine !
Dans ce village, s'élevait une forme rocheuse, donc. Mais, comme l'expliquait si bien Brassens, qu'elle, elle l'honore, abonde encore, ou qu'on l'eut lu, n'abonde plus, celle-ci ne se laissait pas voir si facilement. Il fallait savoir mettre la main dessus. Après la marée du matin, c'était en général garanti. Car comme chacun sait, quand la chatte n'est pas là, on sourit et on danse, et bien là c'est pareil. Je cite la brochure touristique :
« Quand leur mère se retire, les Demoiselles se dévêtent, laissant poindre quatre Teutons pécheurs. Des formes se dévoilent, les côtes apparaissent, vous laissant apercevoir ces nombreuses verge-tures et passer (et repasser) par des endroits qui sont, à d'autres moments, inaccessibles... Et ce roc, quelle forme ! Regardez-le. Allongé, pointant sa toute puissance vers le ciel, telle une fusée sur le point d'être propulsée vers des contrées sombres et inconnues. » (elle est bien pompeuse, cette brochure !)

Comme c'est un village où l'on est spécialisé dans la moule, les pêcheurs locaux lui trouvèrent vite une utilité : Une bite… d'amarrage. D'ailleurs, à l'époque, ces mytiliculteurs travaillaient - mais les traditions se perdent - dans ce que l'on appelle communément le moule-bite (rien à voir avec la queue de morue !) C'est en effet dans ce cache misère que les mytiliculteurs allaient travailler, c'est à dire au pieux, en entonnant des « Nan mais à l'eau, quoi ! », restés depuis dans les anales (mmh !) de Nabila, plutôt connue dans le métier comme VRP en bouées de sauvetage. Cette même Nabila qui, avec son double bonnet (rouge), chantait sur nos rivages :
« A la pêche au mouleumouleumouleux,
Je ne veux plus y aller maman,
Les gens de la vile vile ville
m'ont mis la main au panier, maman... »
Tu m'étonnes...

Où en étais-je ?... Ah oui. Donc comme à l'époque, Al Capote et ses bandits bandaient dans toute la région en hurlant des « la bourse ou l'habit », les mytiliculteurs, attachés à assurer leur descendance, décidèrent d'adopter la politique dite du préservatif, et troquèrent leurs moule-bites contre des moules-frites... à la Barquette.

Bref. C'est donc à une utilité clairement liée à la marine que fut destiné notre célèbre roc. Il phallus donc lui trouver un nom ! Et comme on dit dans la Marine, le Penn-Hiss. De père en fille. Et plus le Penn-Hiss est haut, plus on croit pisser haut, Santiano... Une tendance tristement à la mode, mais pas très intellectuelle. Manuel n'y est d'ailleurs pas pour rien, car, Valls a mis le temps (au sens musical, bien sûr) ! Quelle brelle ! Même s'il dira que tous les chemins mènent aux Roms, je suis tenté de lui rétorquer que la route du Rom n'est pas celle qu'il croit. Il nous fait bien rire en Europe de l'Est, et je PS mes mots... Il ne va quand même pas prendre la place de Jean-Marc, ce héraut de la division ? Et d'ailleurs en parlant d'Euro, c'est quand même à force de se traiter de Rom qu'on a fini à Maastricht !

Mais je m'égare, assez parlé poils et tiques.

Le nom était donc tout trouvé pour cette roche extrêmement droite : le Penn-hiss, ou la Pointe du raz-les-Glénans en beau français de chez nous.

C'est donc au village de Trédur en Gaule - car l'air marin, c'est vivifiant - que l'on célébra l'événement. On fit un gigantesque Fest-Noz mémorable au cours duquel on vit le groupe de métal celtique Korn-Muse, après quoi les rappeurs ennemis La Foune et Boobz firent une battle de bombarde (un pléonasme). Venue des deux extrémités de la Gaule, la foule à Pénestin était ce jour là à peine allumée. Et puis pour une fois, les Romains ne vinrent pas mettre leur grain de celte. Heureusement, car comme on dit, jeux de Romains, jeux de vilains !

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