lundi 13 juin 2011

Ganden Sumtseling Gompa – 3400m

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Non loin de la ville de Zhongdian - appelée Gyalthang par les Tibétains et Shangri La par les touristes - se trouve l'important monastère de Ganden Sumtseling. Il s'agit d'un monastère bouddhiste tibétain de l'ordre des Gelupka
(les chapeaux jaunes). Il fut construit en 1679, lors de la dynastie Qing, par le cinquième Dalai Lama. Sa taille et son importance son telles qu'il est parfois surnommé le palais du petit Potala, en référence à celui se trouvant dans la capitale tibétaine, Lhassa. Environ 700 moines y vivent et y prient au quotidien, mais autrefois, ils pouvaient être jusqu'à 2000. Le complexe fut bombardé par l'armée rouge chinoise, en 1959, lors de l'invasion du Tibet, mais fut reconstruit (et réoccupé par les moines) dans les années 80.
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Nous y sommes allés à midi en pensant que la visite allait nous prendre deux heures. Nous n'en sommes repartis qu'à la fermeture, à 19h, frustrés de ne pas pouvoir rester davantage. C'est un ensemble de plusieurs temples: L'imposant temple principal, situé en haut de la colline, est dédié, comme indiqué à l'entrée, à « la prière pour la paix et pour le bonheur de tous les êtres vivants ». Dans les nombreux petits temples situés autour, on peut voir des disciples de tous âges faire leurs récitations et cantiques. Les plus jeunes doivent avoir sept ou huit ans et sont comme tous les gamins du monde: ils jouent, rigolent et se chamaillent, qu'ils soient à la maison ou à l'intérieur du monastère.


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Nous étions quasiment les seuls visiteurs et pouvions regarder les disciples pendant les cours. Ils nous regardaient du coin de l'œil en souriant, mais arrivaient tout de même à suivre les prières. Ils murmuraient les paroles comme dans une transe, chantaient, faisaient sonner des clochettes qu'ils avaient à la main. De temps en temps, il y avait trois minutes de pause. L'un des doyens nous faisait alors comprendre qu'il fallait s'écarter. Les disciples se levaient donc et sortaient en courant, comme une bande de gamins quittant l'école. Pendant leur courte pause, ils buvaient au robinet, allaient aux toilettes puis retournaient au temple, reprendre leurs prières.


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Dans les temples, il faut toujours marcher dans le sens des aiguilles d'une montre. Les fidèles marchent autour de grandes roues à prière en les faisant tourner, tout en récitant des textes religieux et parfois en faisant tourner en même temps des chapelets à prière dans la main gauche.
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Bill et Tina
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En sortant de l'un des temples, un moine m'interpelle avec une toute petite voix. Il me fait signe de venir à côté de lui, de m'agenouiller sur un petit coussin. Il attache un fil orange autour de mon cou en murmurant quelque chose. Ensuite, il touche le haut de ma tête avec un bâton. Je comprends à cet instant que je viens d'être bénie! Par un moine tibétain! Dans un petit Potala! Au Tibet culturel! Maintenant, c'est au tour de Sébastien. Il s'agenouille devant le moine et est bénit de la même manière. Nous sommes tous les deux émus. Je crois que nous allons garder ce fil orange autour de nos cous pendant quelques temps.
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On peut aussi faire le tour du temple, mais comme toujours,
dans le sens des aiguilles d'une montre.
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En bas de la colline du monastère se trouve un étang. Il est possible d'en faire le tour à pied (toujours dans le sens des aiguilles d'une montre, bien sûr!) et d'apprécier des vues splendides sur le monastère. Pendant toute une partie de la marche, nous entendions le chant grave des moines – ils chantaient le fameux « Ooommmmm » venant des profondeurs de leurs ventres.
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La nuit commençant à tomber, nous fûmes obligés de reprendre la route vers notre guest-house. Ce fût une expérience que nous n'oublierons pas de si tôt!
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Eh non, l'habit ne fait pas le moine...
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A bientôt!

T&B

1 commentaire:

  1. Quelle expérience intense cela a dû être !
    Certainement vous ne l'oublierez jamais...
    Merci mille fois de nous la partager, c'est vraiment plus qu'émouvant...

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